Brève... NAC 2010 : l'Eurofighter à Emmen

Les deux Eurofighter Typhoon II du consortium européen EADS (D, S, I, GB) mis à la dispostion d'armasuisse et des Forces aériennes pour être évalués en vue du remplacement partiel de la flotte vieillissante des Northrop F-5E Tiger II ont atterri sur l'aérodrome d'Emmen (LU), ce jeudi 6 novembre 2008 à 14h20.

En provenance d’Allemagne, les deux machines biplaces subiront le même programme de tests que le Saab Gripen suédois et le Rafale de Dassault Aviation. Les essais au sol et en vol devraient s'achever le 5 décembre 2008.

Pour d'autres photos ainsi que de plus amples informations : avia news, le blog de Pascal Kümmerling.

Sphere: Related Content

In memoriam... Nous ne vous oublions pas !

A la Toussaint, comme le disait ma Maman : « On va fleurir les tombes ! ».

Aussi, ce samedi 1er novembre 2008, après avoir été déposer une fleur à l'endroit où elle repose désormais, j'irai à Payerne, sur la base aérienne, me joindre à d'autres officiers des Forces aériennes, pour me recueillir, le temps d'une cérémonie autour de la stèle érigée à la mémoire des camarades aviateurs morts sous l'uniforme.

Mais, en ce samedi 1er novembre 2008, voire demain dimanche, le 2 novembre - Jour des morts selon le calendrier catholique, une mère, un père, des proches et des amis vivront une cruelle épreuve. Ces parents, ces proches et ces amis sont ceux d'un des cinq militaires disparus dans l'inintelligible accident de canot intervenu le 12 juin 2008, sur la Kander, près de Wimmis, et qui n'a toujours pas été retrouvé depuis. Après la perte du fils, du frère, du compagnon ou de l'ami, l'impossibilité de retrouver le corps et l'annonce faite par l'armée le 15 octobre dernier de cesser les recherches, ces proches et ces amis devront endurer la peine de ne pouvoir sacrifier au rituel de la Toussaint ou du Jour des morts. Faute de tout : d'abord de corps, d'ensevelissement ou de crémation, et ensuite de tombe, de collombarium ou de jardin du souvenir, par voie de conséquence.

En ce samedi 1er novembre 2008, à Payerne, réunis autour du mémorial des Forces aériennes, nos pensées iront à l'appointé-chef Marc Burger, au fourrier Christian Mühlebach, au sergent Robert Ovcar, au sergent-chef Marc Waldispühl et au premier-lieutenant Patrick Wieland.
Certes, nous penseront à eux, mais pas seulement.
Même si pour des personnes extérieures il n'est pas possible de prendre toute la mesure de la peine éprouvée, nos pensées iront aussi aux proches des disparus du 12 juin. Elles iront surtout à la famille et aux amis du militaire non retrouvé depuis.

Nous ne pouvons ni ne voulons oublier l'invraisemblable gâchis du 12 juin 2008. Nous le devons en mémoire des cinq camarades qui y ont perdu la vie.

Concernant la cessation des recherches :
Communiqué de presse du DDPS > Accident sur la Kander : la relance des recherches du disparu est restée infructueuse

Sphere: Related Content

L'actu militaire du 29.10.2008

NAC 2010

Dassault mise sur un large éventail de coopérations pour séduire l'armée suisse (Le Temps)

Au lendemain de la présentation officielle du Rafale, le journal Le Temps publie un grand article sur la stratégie de Dassault pour tenter de convaincre la Suisse d'acquérir l'avion de combat français. Philippe Miauton relève que le marché suisse constitue peu ou prou celui de la dernière chance pour le constructeur Dassault qui a jusqu'ici essuyé maints échecs à l'exportation. Pour tenter de séduire l'armée suisse et emporter le marché, Dassault - derrière lequel la présence de l'Etat français [...] était d'ailleurs perceptible - mise sur toute une palette de coopérations et de partenariats.



F/A-18

Pas de grounding pour les F/A-18 suisses (24 heures - non disponible en ligne)

Reprenant largement une dépêche de l'ATS, le journal 24 heures publie que la Suisse va, par mesure de précaution, contrôler ses F/A-18, dès lors que l'armée américaine a découvert la présence de petites fissures dans les charnières des volets d'aile de plusieurs de ses F/A-18. Au demeurant, le fabricant Boeing communique que ce problème ne concernerait pas les avions livrés à la Suisse.



Cours de répétition à l'étranger

La commission de la politique de sécurité du Conseil national (CPS-CN) lâche du lest (ATS - non disponible en ligne)

Un soldat, de milice ou professionnel, ou un employé du Département fédéral de la défense (DDPS) pourrait être tenu d'effectuer un service à l'étranger. La CPS-CN propose au plénum de lâcher du lest sur ces questions.

Par 16 voix contre 3 et 6 abstentions, la commission demande au Conseil national de ne plus s'opposer aux cours de répétition à l'étranger, a indiqué son président Bruno Zuppiger (UDC/ZH) mardi devant la presse. Elle a remanié la disposition de la loi sur ce point mais la condition reste la même : une formation hors des frontières ne serait possible que si son but ne peut être atteint en Suisse.

Une minorité socialiste défendra l'instruction à l'étranger pour les engagements visant un service de promotion de la paix ou en lien avec des missions de surveillance aérienne. Les Verts s'opposeront quant à eux à tout envoi de soldats de milice dans d'autres pays.
Ils se battront aussi durant la session d'hiver contre les services à l'étranger pour les militaires professionnels et le personnel du DDPS, possibilités acceptées en commission respectivement par 14 voix contre 9 et 17 voix contre 6.

Par 17 voix contre 8, la commission propose de ne plus exclure un soutien de l'armée aux autorités civiles si cet engagement est prévisible ou de longue durée. Tout en appelant le Conseil fédéral à la retenue, la majorité de droite estime qu'il doit rester possible d'appeler des soldats à la rescousse lors d'évènements tels le Forum économique mondial de Davos (GR).

Aval du Parlement
Concernant l'envoi de soldats à l'étranger pour des missions de promotion de la paix, la commission s'est aussi montrée prête au compromis. Le Parlement ne devrait se prononcer que si l'engagement armé comprend plus de 30 militaires ou dure plus de trois mois. Le National avait auparavant fixé le seuil à trois semaines alors que le Conseil fédéral et le Conseil des Etats plaident pour six mois.

En cas d'envoi décidé dans l'urgence, l'approbation a posteriori des Chambres fédérales devrait avoir lieu au plus tard lors de la session suivant le début de l'engagement. La commission ne veut pas attendre la seconde session. Elle propose aussi au plénum de camper sur ses positions en refusant d'attribuer au gouvernement la compétence de prolonger un engagement armé à l'étranger.

Programme d'armement 2008

La commission de la politique de sécurité du Conseil national (CPS-CN) reporte le débat (ATS - non disponible en ligne)

Le sort du programme d'armement 2008 reste en suspens. La CPS-CN a renvoyé le débat concernant l'enveloppe contestée de 917 millions de francs au 11 novembre. Le plénum devrait se prononcer tout de même en décembre.

Le report n'est pas de nature tactique, a martelé le président de la commission Bruno Zuppiger (UDC/ZH) devant la presse. La commission n'a pas eu le temps de se pencher sur le programme d'armement lors de cette séance, selon lui. Ce délai permettra aussi au Département de la défense de répondre aux questions de l'UDC en la matière.

Unie à la gauche, l'UDC a contribué au rejet du programme d'armement au Conseil national. Le Conseil des Etats a pour sa part donné son aval. Un nouveau refus de la Chambre du peuple provoquerait l'enterrement pur et simple du programme.

Sphere: Related Content

Brève... Les EC635 Eurocopter des Forces aériennes suisses

Dans article paru le lundi 29 septembre 2008, le gratuit Le Matin Bleu révélait que le nouvel hélicoptère léger pour les transports et la formation (HLTF) EC635 des Forces aériennes suisses était frappé d'un défaut pour le moins surprenant pour une machine de transport : centré trop à l'arrière, il n'était en mesure de voler pour l'instant qu'avec le pilote et un copilote à l'avant.

Dans un billet publié le même jour nous écrivions :

...armasuisse - le centre de compétences de la Confédération pour l'acquisition de systèmes et de matériels technolo-giquement complexes - serait bien inspiré, d'une part de communiquer sur l'information parue ce jour, et d'autre part, s'il elle s'avère exacte, de trouver une solution « à zéro franc » concernant ce « défaut de jeunesse » de l'EC635.

C'est maintenant chose faite ...quelque 25 jours plus tard. Dans un communiqué intitulé Acquisition de l'EC635 conforme à la planification - Visite de la presse à l'assemblage final à Alpnach, armasuisse précise ceci :

La problématique du centre de gravité constatée lors du contrôle de réception d'un hélicoptère, a été clarifiée entre les partenaires contractuels armasuisse ( le centre de compétences des acquisitions et des technologies au DDPS ) et Eurocopter. Vu l'importante avionique civile et militaire embarquée par l'EC635 des Forces aériennes, le centre de gravité se trouve un peu plus en arrière que sur la plupart des autres EC135 et EC635, en service à raison de plus de 650 exemplaires. Dans certaines conditions d'exploitation, cette situation peut causer un dépassement de la limite arrière admissible du centre de gravité. Eurocopter a élaboré des mesures correctrices. Comme première mesure, Eurocopter monte un contrepoids à l'avant des EC635 du service de transport aérien de la Confédération ( EC635 VIP ), qui sont équipés d'une installation de climatisation. Comme la masse à vide maximale spécifiée dans le contrat n'est pas dépassée, armasuisse a accepté cette solution. Eurocopter assume elle-même les charges de cette correction applicable aussi pour les 18 hélicoptères destinés à la troupe.
La conséquence, pour les Forces aériennes, est une restriction décidée provisoirement à titre préventif jusqu'à la réalisation des mesures de correction, en ce sens que « en raison de la tendance de l'appareil à cabrer, les opérations avec un seul pilote ne sont autorisées qu'à la condition que le siège du copilote soit occupé par un passager ou par un autre membre de l'équipage». Dans les hélicoptères pour la troupe, les pilotes veillent pour l'instant au moyen du chargement au respect des limites du centre de gravité. Il s'agit, pour eux, d'une tâche de routine nécessaire pour tous les aéronefs.

Pour le communiqué in extenso : Information aux médias du 24.10.2008

Sphere: Related Content

Brève... Cuisiniers militaires suisses en or

Dans l'album Astérix légionnaire - où les deux inséparables compères, Astérix et Obélix, s'engagent dans la légion pour retrouver le fiancé de Falbala, Tragicomix enrôlé de force par les Romains - René Goscinny fait dire à son petit guerrier gaulois - je cite de mémoire :

Astérix à Obélix impatient de se jeter sur son premier repas en caserne :

- Ne te réjouis pas trop vite Obélix, car c'est connu : plus les armées sont puissantes, plus la nourriture est mauvaise ; ça maintien les guerriers de méchante humeur !

Astérix, après avoir recraché la pitance servie :

- Je ne savais pas que l'armée romaine était aussi puissante !

Dès lors, avec le titre remporté par le Swiss Armed Forces Culinary Team (SACT) lors de l’Olympiade des cuisiniers à Erfurt (D), qu'elles conclusions gosciniennes pourrions-nous tirer pour l'armée suisse ?


Au-delà du plaisir de reprendre une boutade du grand scénariste que demeure à nos yeux René Goscinny, ce billet a vraiment pour objet de relever la performance réalisée par l'équipe de cuisiniers militaires suisses à Erfurt.
Avec un score de 189,495 points, notre équipe de chefs a gagné le concours devant les Etats-Unis (183,371 points) et l'Allemagne (181,690 points). N'ayons pas peur de mots : elle s'est imposée largement.

Toutes nos plus sincères félicitations à cette équipe en or.

Image : DDPS, Forces terrestres, Formation d'application de la logistique

Pour en savoir, en voir plus et se donner l'eau à la bouche :
La page Internet du Swiss Armed Forces Culinary Team (SACT)

Sphere: Related Content

Brève... Vous reprendrez bien un peu de putsch ?

Une brève publiée ce samedi 25 octobre 2008 sur Causeur, salon de réflexions.

Quand elle ne fait pas d'humour involontaire (en proposant avant tout le monde Ingrid Betancourt pour le Nobel de la Paix), la présidente chilienne Michèle Bachelet sait être authentiquement drôle. Récemment, elle a posé une devinette à l'ambassadeur des USA à Santiago : pourquoi n'y avait-il jamais eu de coup d'état aux Etats-Unis ? Le diplomate ne sachant que répondre, elle lui a donné la solution : c'est le seul pays du monde où il n'y a pas d'ambassade américaine…

Causeur ? Leur manifeste vous dit tout.

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

La question du jour... Jacques Attali sur l'OTAN

Pour qui n'aurait jamais lu l'un ou l'autre de ses essais ou romans, Jacques Attali, à n'en point douter, sait poser les bonnes questions. Il l'a fait à nouveau de manière magistrale, le 19 septembre 2008, sur son blog Conversation avec Jacques Attali, dans un billet intitulé « Inutile OTAN ».

La question qu'il pose, et qui s'impose à quiconque observe un tant soit peu le fonctionnement de l'OTAN depuis la chute du Pacte de Varsovie, est la suivante :

Pourquoi avoir maintenu l’OTAN ? Cette organisation avait du sens face à l’Union soviétique et au Pacte de Varsovie. Aujourd’hui, alors que l’une et l’autre ont disparu, le monde a besoin d’une alliance policière (et non militaire) planétaire contre le terrorisme. L’Europe a besoin d’une organisation économique, politique et militaire. Mais nul n’a besoin d’une organisation dirigée contre un ennemi disparu et dont la survie ne s’explique que par la pression des industries d’armement occidentales, productrices de matériels n’ayant aucun sens si l’ennemi n’est plus l’Union soviétique.

On ne saurait être plus clair. Cette question nous nous la sommes posée avec acuité au moment de la crise Osséto-Géorgienne. Nous avions même poussé la réflexion plus loin :

• au vu des grands axes d'expansion de l'OTAN définis par George W. Bush, tant en avril 2006 qu'en avril 2007 - étudier un renforcement
  du Partenariat pour la Paix (PpP) avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Corée du Sud ainsi qu'avec les Etats du Caucase et de l'Asie centrale ainsi qu'intégrer à l'OTAN l'Albanie,
  la Géorgie, la Croatie, la Macédoine et l'Ukraine, comment ne pas
  voir dans l'OTAN un facteur de risque pour la paix et la stabilité dans le monde ?
  En effet, comment imaginer que la Russie et la Chine ne puissent pas ne pas se sentir encerclées, voire menacées par l'OTAN ?
  
• et, partant, comment ne pas voir dans cette OTAN-là le facteur principal d'échec de la mise sur pied d'une Europe militaire indépendante ?

Dans son billet, Jacques Attali nous donne sa vision d'un monde et d'une Europe libérés du poids d'une alliance formée durant la Seconde Guerre mondiale, qui avait encore un sens durant la période dite de la Guerre froide, mais devenue totalement inutile aujourd'hui :

L’Europe devrait donc avoir le courage de demander le démantèlement de l’OTAN et son remplacement par trois entités : 1. Une Union Européenne de Défense, dont l’Agence Européenne de Défense, créée sur le papier en 2004, constitue l’embryon. 2. Un élargissement de l’Union Européenne à l’Ukraine, et même, ultérieurement, à la Russie et à la Turquie. 3. La transformation de l’OTAN en une Alliance policière mondiale, contre le terrorisme, où la Russie aurait toute sa place.

Comme il le précise à la fin de son billet, « de tout cela, il faudra parler avec le prochain président des Etats-Unis ». Certes, mais il faudra surtout se donner les moyens financiers, matériels et humains de ce difficile et délicat, mais nécessaire, affranchissement de l'emprise étasunienne sur notre façon de concevoir une véritable Union Européenne de Défense.

Sphere: Related Content

Fils de pub... Un George Clooney on ice, un!

Découvert sur Pour 15 minutes d'amour, le journal un peu couture sur
la pop & rock culture de René Claude, un clip publicitaire d'une marque d'apéritif - dont je ne citerai pas le nom ici - mettant en scène le grand George Clooney.

Après le fameux « What else ? » voici venu le « Hmm…magnifico ! ».

Une vidéo d'une durée de 1:00 min. …à consommer sans modération.

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

Brève… NAC 2010 : Les Rafale sont à Emmen

Les deux Rafale de Dassault Aviation mis à la dispostion d'armasuisse et des Forces aériennes pour être évalués en vue du remplacement partiel de la flotte vieillissante des Northrop F-5E Tiger II ont atterri sur l'aérodrome d'Emmen (LU), jeudi 9 octobre 2008 à 11h25.

Vous trouverez d'autres photos sur avia news, le blog de Pascal Kümmerling.

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

Le Clézio... Quelques heures avant le Nobel

Quelques heures avant l'annonce de la décision de l'Académie suédoise de lui attribuer le Nobel de Littérature, Jean-Marie Gustave Le Clézio s'exprimait sur France Inter au sujet de son dernier roman « Ritournelle de la faim » paru chez Gallimard.

Une interview menée par Vincent Josse pour l'émission « Esprit Critique ». Durée de la vidéo : 11:50 min.

Depuis : « Bravo Monsieur ! …même si ce Nobel de Littérature hautement mérité ne changera rien au bonheur de vous lire ».

JMG Le Clezio - Nobel de littérature
envoyé par franceinter

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

NAC 2010... Le Rafale, c'est pas les Bleus !

Ce jeudi 9 octobre 2008 doivent se poser sur l'aérodrome d'Emmen (LU) les deux Rafale biplaces de Dassault Aviation qui seront évalués du 13 octobre au 7 novembre 2008 dans le cadre du projet de remplacement partiel de la flotte de Northrop F-5E Tiger II (Tiger ou Tigre) encore en service au sein de nos Forces aériennes.


Liminaire : un rappel et une précision
Pour rappel, les deux autres candidats à la succession au Tiger sont le Saab Gripen suédois - évalué du 28 juillet au 19 août 2008 - et l'Eurofighter Typhoon du consortium européen EADS - évaluation prévue du 10 novembre au 5 décembre 2008.

Pour précision, ma ligne éditoriale n'étant pas de procéder ici à des présentations ou à des comparatifs entre appareils de combat lorsque j'aborde la question du remplacement partiel de la flotte des Tiger, je vous renvoie volontiers sur avia news, l'excellent blog de Pascal Kümmerling. Grâce à lui et à ses lecteurs / commentateurs vous y trouverez votre bonheur, tant au niveau technique qu'au niveau des images de l'aigle de fer ou des dates de sa présentation officielle aux spotters et à la presse.

Le Rafale de Dassault Aviation
Dès qu'on a eu connaissance des quatre puis, après le retrait par Boeing de son F/A-18 E/F Super Hornet, des trois candidats retenus pour succéder au Tiger en Suisse, il s'est immédiatement formé deux clans au sein des spécialistes / experts et des commentateurs des Forces aériennes : celui des « pro- » et celui des « anti-Rafale ». Aucun des deux autres appareils retenus pour la procédure d'évaluation n'est en butte à ce phénomène.

Le clan des « pro »
Pour les « pro-Rafale », il s'agit tout simplement du plus bel avion du moment, si ce n'est du monde, la précision « de combat » devenant tout simplement accessoire. Pour le passionné d'aviation, le Rafale est beau, indéniablement. Si tel n'était le cas, je n'aurais pas choisi une image de Françoise Guilé pour illustrer ce billet.
Toutefois, même si l'affirmation de Marcel Dassault, le père du Mirage III, peut être considérée comme une vérité en matière d'aviation - si un avion est beau, alors il volera bien !, c'est un peu court pour justifier une dépense de quelque 2,5 milliards de francs suisses. Cela, tant devant le Parlement que lors de la campagne qui s'annonce épique autour de l'initiative populaire du GSsA (Groupement pour une Suisse sans armée) intitulée « Contre de nouveaux avions de combat ».

Le clan des « anti »
En ce qui concerne les « anti-Rafale », même si les arguments invoqués a priori contre l'acquisition de cet appareil par la Suisse apparaissent plus rationnels, l'analyse n'est en réalité pas beaucoup plus longue de celle des « pro-Rafale ».
Pour le clan des « anti », le Rafale ne constituerait pas l'avion de combat qu'il faut pour remplacer les Tiger parce que :

1. il n'a jamais été vendu en dehors de l'Hexagone ;
2. il est franco-français, entendez par là qu'il ne peut emporter, donc engager d'autres armes (notamment : missiles) ou équipements autres que ceux produits par l'industrie d'armement française.
   

De l'incapacité du Rafale à se vendre
L'argument a ceci de gênant qu'il laisse conclure trop vite que le Rafale ne se vendrait pas surtout en raison d'un prix trop élevé, voire de capacités opérationnelles inférieures à ses concurrents.
On explique rarement qu'à l'exemple de ce qui s'est passé aux Pays-Bas, le Rafale a souvent été écarté sur la base de critères autres que ceux propres à un appel d'offres public (lire l'article de Nicolas Gros-Verheyde sur son blog Bruxelles 2 (Europe de la Défense) : « Avion de chasse : les Pays-Bas ont-ils favorisé le F-35 ? »).

De la spécificité franco-française du Rafale
Le fait que l'Armée française dispose de manière générale de systèmes d'armes franco-français n'a pas empêché le retour de la France dans l'OTAN. Encore moins sa participation à des OPEX (OPérations EXtérieures) sous l'égide de l'OTAN / des Etats-Unis.
L'argument « acheter le Rafale implique de devoir acheter français et ne pas être interopérable au niveau international, le cas échéant » pose donc problème quant à sa validité intrinsèque.
Même l'invocation des coûts supplémentaires dû à l'acquisition de missiles spécifiques au Rafale laisse songeur. Car essayons de raisonner logiquement : y a-t-il un sens à dépenser quelque 2,5 milliards pour acquérir un nombre défini d'avions de combat nus de tout armement ...et répartir entre les deux flottes d'appareils le lot de missiles acquis pour équiper le F/A-18 C/D Hornet, histoire de se permettre d'acquérir un ...allez, deux appareils militaires de plus pour le même prix ?
En fait, reprocher au Rafale d'être franco-français laisse supposer que nous sommes incapables d'imaginer, d'une part notre aviation autrement qu'américano-américaine, et d'autre part une participation éventuelle à une politique européenne de sécurité et de défense (PESD) dotée d'un instrument et de standards militaires autres que ceux imposés par l'OTAN, en l'occurrence les Etats-Unis.

En conclusion : le Rafale, c'est pas les Bleux !
...et affirmer d'emblée que le Rafale de Dassault Aviation n'est pas l'avion de combat qu'il faut à la Suisse, cela à partir de critères qui ne sont ni militaires ni politiques ou fondés, revient à adopter l'approche et la grille d'analyse du supporter de la Nati discutant avant match de la « bande à Domenech ».


Pour en lire plus sur « François Monney blogue... » :
NAC 2010 : pas de Super Hornet pour la Suisse [billet du 2 mai 2008]
NAC 2010 : remplacement partiel des Tiger suisses [billet du 12 avril 2008]

Sphere: Related Content

Blogosphère... Des commentaires et des militaires

A la suite d'un échange de points de vue sur Twitter suscité par la lecture d'un article paru sur Marianne2 et intitulé Faut-il en finir avec les commentaires des blogs ? - dans lequel mon interlocuteur me demandait « vite à la liste des blogs stratégico-militaires intelligents… ! » - je ne résiste pas à l'envie de publier cette citation de Groucho Marx, le comédien des Marx Brothers (1890 - 1977) :

Military intelligence is a contradiction in terms.

...tout en maintenant que dans la blogosphère francophone il existe des blogs dédiés à la chose stratégico-militaire, qui arrivent à émerger, survivre et grandir sans être trop pollués par des commentaires qui tiennent de la bataille rangée entre porte-flingues ou traîne-sabres primaires, nostalgiques du Réduit national et prompts à qualifier tout changement au sein des armées de « fossoyage de notre armée ». Où quand le niveau d'échange se résume à des invectives entre rambos désireux d'en découdre par commentaires interposés.

Pour n'en citer que trois parmi les blogs stratégico-militaires de bonne tenue générale au niveau des commentaires, et simplement par ordre alphabétique :

• En Vérité, de Stéphane Taillat
• Mars attaque, de F. de St V.
• Théâtre des opérations, de François Duran

Sans oublier - et il serait impardonnable de le faire - le site incontournable à mes yeux pour tout ce qui touche, de près ou de loin, aux questions de polémologie : huyghe.fr, le site de Jean-François Huyghue.

Certes, ces quelques références ressortent toutes de la blogosphère française. Et cela nous pose quelques questions :

• serions-nous incapables d'en faire de même dans la blogosphère helvétique ?
• le cas du blog de Ludovic Monnerat croulant à la fin sous des commentaires dignent d'un dépôt de fond de fosse septique a-t-il tué toute velléité de se lancer dans l'aventure ?
• le Weblog de la Revue militaire suisse (RMS) satisfait-il le besoin d'information, d'interactivité ou de libre expression de l'internaute suisse, plus particulièrement romand intéressé par les questions de défense ?
• un internaute intéressé ou concerné par les questions de défense, qu'il soit militaire ou non, de carrière ou pas, sait-il user de la liberté d'expression offerte sur un blog sans tomber dans les travers des caricatures citées avant ?

Pour reprendre la formule concluant un billet de Lyonel Kaufmann intitulé E-démocratie et comportement des internautes, il incombe maintenant aux lecteurs-blogueurs de ce blog de poursuivre la discussion… d’avance merci, ...si tant est que je sois lu, ce qui, dans le cas contraire, pourrait aussi expliquer l'absence à cette adresse de commentaires qui n'en sont pas.

Sphere: Related Content

Futurologie... L'être humain en 2020s ?

Suivi depuis le blog Règles de jeux de Carole Fabre, un lien vers le site sensiblefuture.org.

Le projet d'un ingénieur, d'un écrivain et d'un photographe. Une très belle galerie de portraits qui peut toutefois nous donner froid dans le dos.

Réfractaires à la technologie s'abstenir...

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

Satire... La crise des subprimes selon Bird and Fortune

D'une durée de 8:49 min., cette vidéo est du pur bonheur ...pour qui apprécie l'ironie britannique. It's so British !

A consommer sans modération.

Posted by email from frammonney's posterous

P.S. Il est possible de la visionner sous-titrée en espagnol. Ici : La Crisis Financiera con humor.

Sphere: Related Content

Forces aériennes... EC635 Eurocopter : même pas capable de voler !

En complément de mon billet précédent, un article paru lundi 29 septembre 2008, à 23h10, dans l'édition online du journal Le Matin. C'est ici.

L'arène politique suisse semble frémir ces temps-ci des mêmes montées d'adrénaline qui excitent la passion du sang chez les aficionados de corrida au moment de la mise à mort.
On ne s'étonne donc pas de voir ressurgir la question des polémiques sur la régularité de la procédure d'acquisition de l'EC635. Ce que l'on peut en dire, c'est qu'à tout le moins, elles ne sont pas propres à la seule Suisse lors d'achats d'avions militaires, mais bien à tout pays qui ne possède pas d'industrie aéronautique.
Si l'on ne s'étonne pas non plus de l'empressement à charger le Conseiller fédéral Samuel Schmid, le chef du Département de la Défense, on reste toutefois incrédule sur le fait de le rendre responsable du mauvais centrage de l'appareil dans sa version « Armée suisse ».

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

Forces aériennes... EC635 Eurocopter : à en tomber à la renverse !

Si l'on en croit le gratuit Le Matin Bleu de ce lundi 29 septembre 2008, le nouvel hélicoptère léger pour les transports et la formation (HLTF) EC635 des Forces aériennes suisses serait frappé d'un défaut pour le moins surprenant pour une machine de transport : centré trop à l'arrière, il ne pourrait voler pour l'instant qu'avec le pilote et un copilote à l'avant [voir ci-dessous la copie d'écran de la version électronique de l'article cité ici].


J'ose à peine imaginer des aéromodélistes pleurer de rire en ponçant une pale d'hélicoptère en construction...

Si l'information venait à être confirmée par le Département de la Défense, j'ose encore moins imaginer le volume de grain à moudre que ce genre de « problème technique » donnera aux opposants à toute acquisition d'un nouvel avion de combat pour l'Armée suisse.
Il faut par ailleurs préciser que si le montant du crédit d'acquisition de cet hélicoptère léger a été contesté au Parlement, les premiers griefs parlementaires concernant cette machine avaient d'abord été émis à l'encontre de la procédure suivie en matière d'attribution du marché public.

Partant, armasuisse - le centre de compétences de la Confédération pour l'acquisition de systèmes et de matériels technologiquement complexes - serait bien inspiré, d'une part de communiquer sur l'information parue ce jour, et d'autre part, s'il elle s'avère exacte, de trouver une solution « à zéro franc » concernant ce « défaut de jeunesse » de l'EC635.

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

Blogosphère... Pour 15 minutes d'amour

Pour celles et ceux qui comme moi lisent régulièrement le blog « Pour 15 minutes d'amour », l'adresse du journal digressif un peu couture sur la pop & rock culture de René Claude a changé.


C'est désormais à l'adresse http://pour15minutesdamour.blogspot.com/ que vous retrouverez les billets quotidiens de René Claude rédigés avec la complicité de Yves Arnold.

Sphere: Related Content

Guerre et Paix... John Milton : 3 citations

Source de l'image : wikipédia

Poète et essayiste anglais, né à Londres le 9 décembre 1608 et décédé dans la même ville le 8 novembre 1674, John Milton nous a laissé quelques réflexions ou affirmations sur la guerre et la paix pleines de sagesse si l'on songe aux situations qui règnent aujourd'hui en Asie centrale, dans le Caucase et en Mésopotamie.

Celui qui a vaincu par la force n'a qu'à moitié vaincu son ennemi.

in La lutte de Samson

La paix ne corrompt pas moins que la guerre ne dévaste.

in La lutte de Samson

La paix a ses victoires. Non moins célèbres que celles de la guerre.

in Sonnets

Source des citations : evene.fr

Sphere: Related Content

Affirmation... Le tir sportif (2)

Les femmes ont les mêmes capacités, si ce n'est plus. Un match 60 coups c'est un travail répétitif. Le but est d'avoir toujours le même départ du coup, le même enchaînement de gestes, un peu comme un travail à la chaîne, à l'usine. Or, dans ce domaine, il est reconnu que les femmes sont plus efficaces. La faculté de concentration est quant à elle identique. En revanche, au niveau musculaire et de la résistance, les hommes peuvent être avantagés dans certaines conditions plus difficiles, comme le tir à 300 m.

(Jocelyne Pilloud)

© Image : François Monney

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

Affirmation... Le tir sportif (1)

Le tir est un sport où le mille a la taille du point qui termine cette phrase. Un sport où les tireurs concourent dans lacacophonie mais parviennent cependant à entrer dans un état de maîtrise de leurs émotions, de leur technique, de leurs gestes tel qu'ils atteignent le niveau de concentration nécessaire pour tirer entre deux battements de coeur.

Posted by email from frammonney's posterous

Sphere: Related Content

Irak... Passation de commandement des forces de la coalition

C'est en tant que « héros » - titre décerné par ses supérieurs hiérarchiques - que le général David Petraeus a remis ce mardi 16 septembre 2008 le commandement des forces de la coalition en Irak au lieutenant-général Raymond Odierno, bientôt promu au rang de général.

Le lieutenant-général Raymond Odierno (à gauche) et le général David Petraeus (à droite)
© Reuters/Mike Theiler

Chapeautée par le secrétaire américain à la défense Robert Gates, la cérémonie de passation de commandement s'est déroulée près de Bagdad, dans un ancien palais de Saddam Hussein, aujourd'hui intégré dans une base militaire américaine.

Le nouveau commandant des forces de la coalition en Irak, le lieutenant-général Odierno, fut durant quinze mois, jusqu'en février 2008, le second du général Petraeus sur le théâtre des opérations. La transmission de pouvoir s'est donc effectuée entre deux membres d'une équipe que l'on dit gagnante, même si le général Petraeus demeure pour sa part humble et prudent quant à son bilan en Irak.

En poste à Bagdad depuis le début de l'année 2007, le général David Petraeus (56 ans) passe pour l'artisan de la relative amélioration de la sécurité en Irak au cours de ces dix-neuf derniers mois, notamment grâce à la mise en œuvre d'une stratégie contre-insurectionnelle.
Une amélioration toute relative et que le général lui-même estime fragile, l'Irak demeurant à ses yeux un centre de gravité pour al-Qaïda.

Le général Petraeus ne part toutefois pas se reposer sur ses lauriers. Promu au commandement central de l'armée américaine, il supervisera désormais les opérations au Moyen-Orient et en Asie. Un véritable défi, dès lors qu'il devra gérer de front la guerre en Irak, celle en Afghanistan, la résurgence d'al-Qaïda au Pakistan et l'influence iranienne dans la région.


Pour en savoir plus
Si vous désirez en savoir plus sur le bilan du général Petraeus, je vous conseille vivement de lire « Le départ de Petraeus », un excellent billet de Stéphane Taillat*, l'animateur de l'excellentissime blog « En Vérité - Narrations alternatives et contre-insurrection ». Stéphane Taillat nous dresse là le bilan du général Petraeus en essayant de sortir des sentiers battus. A lire, vraiment.

*Stéphane Taillat est professeur d'histoire-géographie en lycée, agrégé d'histoire et titulaire d'un master en relations et sécurité internationales (IEP de Toulouse). Il poursuit des recherches sur la contre-insurrection en Irak dans le cadre d'un doctorat.

Sphere: Related Content

Brève... Une base antimissile US en Bulgarie ?

Je me fais ici l'écho d'une brève publiée sur Bruxelles2 (Europe de la défense), le blog du journaliste Nicolas Gros-Verheyde*.

Après la Pologne ou la République tchèque, les Américains réfléchissent à implanter une partie de leur bouclier antimissile en Bulgarie. Selon une source militaire grecque, citée par les journaux bulgares, « les tests techniques et balistiques effectués par les militaires américains, démontrent que les missiles lancés éventuellement par l’Iran seraient le plus facilement interceptés depuis le territoire bulgare ».

Tiens tiens ! On se compte à l’évidence géographique. Une évidence clamée sur tous les toits par les Russes (et notamment son ambassadeur à l'Otan, l'inneffable Rogozine). Un peu dans le vide, il faut dire. A moins que la réalité soit plus subtile. Les Américains ne viendraient-ils pas de découvrir la Bulgarie tout bonnement parce qu'elle est proche de la Géorgie ?

*Nicolas Gros-Verheyde est journaliste, correspondant « Affaires européennes » de Ouest-France (1er quotidien français) et collaborateur « Défense-sécurité » pour Europolitique (agence de presse européenne)

Blogged with the Flock Browser

Sphere: Related Content

Sur le petit écran... L'Histoire de l'armée française

Ne manquez pas ce soir, à 20h36, sur France 5, les deux premiers volets de L'Histoire de l'armée française, une série documentaire de 4 épisodes de 53 minutes chacun.

Cette série relate l'histoire de l'armée française, de la Révolution française à nos jours. A travers cette histoire, c'est celle de la nation et de son affirmation qui est relatée.


Diffusion des épisodes sur France 5 :

(1/4) 1789 - 1870 : de la Révolution française à la Commune de Paris
lundi 15 septembre 2008 à 20h36 (rediffusion dimanche 21 septembre 2008 à 08h04)

(2/4) 1871 - 1939 : de l'affaire Dreyfus à la ligne Maginot
lundi 15 septembre 2008 à 21h29 (rediffusion : dimanche 28 septembre 2008 à 08h32)

(3/4) 1940-1962 : le temps des défaites
lundi 22 septembre 2008 à 20h37 (rediffusion : dimanche 5 octobre 2008 à 08h34)

(4/4) 1963-1996 : de la dissuasion nucléaire à l'armée de métier
lundi 22 septembre 2008 à 21h32 (rediffusion : dimanche 12 octobre 2008 à 08h32)


Pour consulter le programme sur le site de France 5
Pour visionner les vidéos des deux premiers documentaires (gratuit jusqu'au 22.09.08) sur le site de France 5

Blogged with the Flock Browser

Sphere: Related Content

Information... A l'attention de mes fidèles lecteurs·trices

En raison d'une semaine d'armée et de la suivante chargée, tant du point vue professionnel que familial, « François Monney blogue... » est resté vierge de tout nouveau billet ces 15 derniers jours. Par manque de temps pour rédiger des billets consistants. Malgré les tribulations d'un bernois à la Défense et d'une genevoise aux Affaires étrangères. Il y aurait eu tant à écrire, voire à rire, à défaut d'en pleurer. Mais las !

J'ai donc délaissé - pas abandonné - quelque peu mon blog officiel pour m'exprimer plus brièvement et spontanément, à la volée, sur Twitter, certes, mais ausi sur mon Tumblr et, depuis quelques jours, sur mon Posterous. Comme l'affirme Guy Kawasaki en sous-titre de son Posterous, ces deux plateformes de blogging sont idéales « For everything that's slightly less than a blog post but slightly more than a tweet ». Expérience faite, j'adhère totalement à cette approche. Bon le transfert automatique sur Twitter du titre d'un mini-billet rédigé sur Posterous pose encore quelques problèmes de gestion des lettres accentuées. Cela va se régler avec le temps.

Partant, « François Monney blogue... » demeure. Il n'accueillera dorénavant plus que des billets consistants et des résumés quotidiens ou hebdomadaires de mon activité sur les plateformes déjà citées : Twitter, Tumblr et Posterous.
Par ailleurs, « François Monney blogue... » migrera sur Wordpress au début du mois d'octobre prochain. Il donnera même naissance à « polemologis.ch » - je sais, c'est assez abscons comme terme, mais « strategis.ch » est déjà pris. La ligne éditoriale de « polemologis.ch » sera axée sur la compréhension de la chose et de l'actualité militaire en Suisse et à l'étranger, ainsi que des affrontements, des conflits et des stratégies.

Tout un programme, et surtout du plaisir d'écrire en perspective.


Hyperliens pour me suivre...
...sur Twitter
...sur Tumblr (essayez sa fonction de recherche, ça décoiffe !)
...sur Posterous

Blogged with the Flock Browser

Sphere: Related Content

Afghanistan... Réflexions de François Sureau

A la suite de mon précédent billet et de la visite d'un autre excellent blog traitant des questions militaires, Secret défense, tenu par Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération, je vous suggère la lecture d'un article de l'écrivain François Sureau, paru dans Le Figaro du 21 août 2008.

Avocat, énarque et maître des requêtes au Conseil d'Etat (France), François Sureau est notamment l'auteur de La Corruption du siècle, de L'Infortune et de L'obéissance.

Comme le précise Jean-Dominique Merchet : dans son article intitulé Voici donc la guerre..., François Sureau « dit l'important, mieux que je ne saurais le faire ».

Le soldat peut mourir, mais pas en victime de la figuration internationale. Il n'est pas quant à lui un acteur qui pourrait quitter la scène en excipant de doutes soudains sur la qualité de la pièce. Qu'il soit, comme on dit dans le vocabulaire moderne, un «professionnel» n'y change rien. Sans doute s'est-il voué de lui-même à ce métier au bout duquel il peut trouver la mort. Mais il n'a pas signé pour mourir autrement qu'au service de son pays dans une guerre susceptible d'être gagnée, cette victoire dût-elle être davantage politique que militaire.

Sphere: Related Content

Afghanistan... En être : le 8e RPIMa sous le feu

Dénichée sur l'excellent blog Zone Militaire, une vidéo montrant une section du 8e RPIMa de l'Armée française accrochée par des talibans.
Ces images diffusées lors du 20h de TF1 du 19 août 2008 sont extraites d'un reportage réalisé deux semaines plutôt dans la région où 10 hommes de ce même 8e Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine sont tombés au champ d'honneur le 18 août 2008. Le reportage complet est programmé pour le mois de septembre.

Au-delà de ces images qui rapellent furieusement celles diffusées à l'époque en noir et blanc sur la guerre du Vietnam, le napalm en moins, on a le devoir de s'interroger sur finalité du sacrifice consenti par ces hommes et ces femmes qui tombent, loin de leur patrie, pour la « défense du monde libre », histoire de sacrifier à la formule qui refait son apparition depuis quelques jours dans la bouche des experts en questions militaires ou en relations internationales.

On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus !
Ce principe énoncé il a presque 200 ans par le Prince de Schwarzenberg s'applique toujours, même avec des réseaux centriques de commandement, des bombes dites « intelligentes » ou des lunettes de vision nocturne pour le fantassin. On sait pertinemment qu'aucune guerre d'occupation n'a été durablement gagnée, quelle que soit l'ampleur des moyens engagés. Ici, on nous retorquera, en « typologisant » à l'extrême - si ce n'est à l'excès - les formes d'opérations militaires, que les interventions en Afghanistan et en Irak ne sont pas des guerres d'occupation. Nous répondrons qu'utiliser le terme de « contre-insurrection » (COIN pour les spécialistes) pour qualifier les opérations menées sur le terrain revient à valider la notion d'occupation. Le reste - demeurer sur place pour « afghaniser » ou « irakiser » les forces armées du pays concerné - n'est qu'arguties visant à entretenir, de façon consciente ou non, la forme d'obscurantisme dans lequel nous plonge la croyance véhiculée par le discours dominant sur la nécessité « d'en être » - i.e. avec les Américains ou en sous-traitance des Américains, en Afghanistan ou en Irak - sous peine de ne compter pour rien dans les affaires du monde.

« En être » et y mourir pour ne plus être en mesure de s'en extraire
Après les réactions qu'a suscité la mort des 10 militaires français en Afghanistan, force est de constater que le discours dominant réduit le champ des possibles à cette seule alternative. Et c'est juste, …d'un point de vue stratégique, mais pas moral.

Du point de vue stratégique, c'est une évidence. Se retirer au premier coup encaissé, c'est donner la victoire à l'adversaire, en l'occurrence aux talibans qui comptent sur les opinions publiques occidentales pour forcer leurs gouvernements respectifs à, au mieux retirer les troupes engagées sur le terrain, au minimum redéfinir les opérations de manière à éviter de nouveaux morts tant que faire se peut. Simple.
L'équation stratégique ne comporte aucune inconnue, même pas celle du non-succès global assuré - vu qu'au final on ne parlera pas de défaite. Seule une incertitude sous-tend toute la démarche d'« en être » : le moment où les forces menant les opérations de contre-insurrection se retireront du théâtre des opérations, parce que le maintien de troupes sur place impliquera un tel coût financier qu'on ne pourra plus se le permettre.

Du point de moral, l'application de ce principe s'apparente aux pires travers que le genre humain est en mesure de développer. En l'appliquant au nom de la « solidarité internationale » et, depuis quelques jours, au nom de la « défense du monde libre », on joue sur l'attrait que ces deux notions peuvent exercer sur les militaires et les opinions publiques dès lors que la définition de l'un et l'autre de ces concepts est laissé à la liberté de chacun. Parce qu'en fin de compte, qu'y a-t-il de plus noble que de mourir au nom de la « solidarité internationale » ou pour « défendre le monde libre » ? Efficace.
Lors des funérailles nationales, on fera voir et on fera croire. Aux familles de ces braves « morts pour le pays », pour la « solidarité internationale » et pour la « défense du monde libre », on glorifiera le haut sens du devoir qui caractérisait, qui son époux, son père, son fils ou son frère. Ce sera le moins que l'on puisse faire, et surtout le plus que l'on sait faire. A l'opinion publique, on citera l'exemple du peuple britannique qui a su encaisser les coups durant le Blitz et qui aujourd'hui encore, malgré un nombre élevé de militaires morts en Afghanistan, garde confiance et croit en la victoire finale. Ce sera comparer ce qui est incomparable.

On se gardera bien d'expliquer que les 10 militaires du 8e RPIMa sont morts pour permettre au politique de franchir le point de non retour dans l'application du principe d'« en être ». Il est plus civilisé d'affirmer que ces morts n'ont pas été inutiles, qu'on entend tirer les enseignements qui s'imposent pour les opérations dans le terrain et qu'on est fermement décidé à renforcer ou moderniser l'équipement des hommes appelés à aller combattre les talibans en Afghanistan. Quand bien même on sait pertinemment que l'on ne dispose pas des budgets nécessaires pour le faire. Quand bien même on sait d'expérience que ce genre de guerre ne se gagne pas.

Sphere: Related Content

NAC 2010... JAS-39 Gripen : Bye bye Emmen !

Les essais au sol et en vol des deux Saab JAS-39 Gripen qui ont commencé le 28 juillet 2008 se sont terminés mardi 19 août. Après quelque 35 heures de vol réalisées sous la houlette de pilotes et du personnel au sol d'armasuisse et des Forces aériennes, les deux appareils évalués ont décollé une dernière fois de l'aérodrome militaire d'Emmen pour mettre le cap sur la Suède.

Les autres candidats au remplacement partiel du Northrop F-5E Tiger II
- du 13 octobre au 7 novembre 2008 : évaluation du Dassault Rafale ;
- du 10 novembre au 5 décembre 2008 : évaluation de l'Eurofighter Typhoon.

Une fois les essais au sol et en vol des appareils et l'évaluation en parallèle des offres remises par les trois constructeurs achevés, armasuisse analysera les données collectées et invitera les fabricants à soumettre une deuxième offre.
Le choix de l'appareil appelé à remplacer nos vénérables Tiger sera arrêté en juillet 2009.
A tout le moins en ce qui concerne le vœu de l'armée, car rappelons-le : la décision d'acquérir ou non un nouvel avion de combat pour remplacer partiellement la flotte des 54 Tiger revient au Parlement, en l'ocurrence au peuple si la récolte des 100'000 signatures lancée le 1er août 2008 par le GSsA pour déposer son initiative populaire intitulée « Contre de nouveaux avions de combat » abouti.

Des images qui bougent du JAS-39 Gripen
Voilà un moment que le défilement de ce blog n'avait été animé d'une séquence vidéo à laquelle il ne manque que les relents de kérosène brûlé pour que l'expérience soit complète.
Voici donc une vidéo - d'une durée de 4:28 min. - du Saab JAS-39 Gripen réalisée sur l'aérodrome militaire d'Emmen. Elle a été déposée il y a 3 jours sur YouTube et vous la trouvez aussi dans la partie de droite du présent blog, sous l'onglet « NAC 2010 : vidéos ».

Pour en savoir plus :

Communiqué d'armasuisse : Essais en vol et au sol du Gripen terminés

Sphere: Related Content

Brève... Droit international des conflits armés

Réunis à Spiez du 15 au 22 août 2008, 47 experts en provenance de plus de 24 pays participent à l'International Course on Law of Armed Conflict (LOAC) pour échanger leurs points de vue concernant le droit international des conflits armés.

Coorganisé dans le cadre du Partenariat pour la paix par l'International Committee of Military Medecine (ICMM) et le Service médico-militaire de l'Armée suisse, ce cours entend montrer aux participants les relations existant entre la fonction technique du service sanitaire et le droit international humanitaire ainsi que les responsabilités respectives et les interdépendances dans ce domaine.

Le communiqué du DDPS ne précise pas si un représentant des forces spéciales colombiennes y tient un exposé intitulé « Libération d'otages : de l'emploi de l'emblème de la Croix-Rouge ».

Sphere: Related Content

Mobilité... T'es plutôt tank urbain ou car sharing ?

Pour ma part, sans pour autant être un anti voiture primaire, c'est plutôt car sharing, depuis bientôt 3 ans. Question de souplesse dans le choix du moyen de transport le mieux adapté au déplacement envisagé.

Bon, j'avoue tout de même que pour emballer les filles ou exhiber sa blonde en tournant, vitres abaissées et musique à donf, à travers Lausanne ou Ouchy, un soir d'été, le modèle M-Budget - rouge à gauche et vert à droite, ça le fait pas, c'est sûr.

Ce détail mis à part, le système d'auto-partage proposé par la coopérative lucernoise Mobility CarSharing fonctionne bien, même très bien. Ayant publié lundi 18 août 2008 son bilan pour le 1er semestre de l'année, Mobility - qui poursuit sa croissance et enregistre une augmentation de 5% d'adeptes de l'auto-partage - a renoué avec les chiffres noirs après la perte intervenue durant le 1er semestre de 2007.
Aujourd'hui, les 80'900 clients de Mobility peuvent réserver l'un des 2'000 véhicules, répartis sur 1'050 emplacements en Suisse, via une plate-forme Internet ou un système automatique de réservation par téléphone. Simplissime. Pour peu que l'emplacement Mobility considéré propose plus qu'un seul véhicule, les problèmes de disponibilité sont assez rares, même en cas de réservation de dernière minute.

Quatre-vingt mille neuf cents clients ; une progression de 5% en six mois. Yes ! Nous sommes de plus en plus de marginaux à vouloir conduire de façon intelligente et utiliser des voitures qui nous font avancer dans le sens du développement durable. Il parait même que nous roulons dans la meilleure voiture du monde.


Pour en savoir plus sur Mobility CarSharing :
Site Internet
Communiqué de presse du 18 août 2008

Sphere: Related Content

Beijing 2008 : l'image brute de Liu Xiang

Aux Jeux du traficotage des images, il en est de celles qu'on ne peut retoucher. Au jeu de la maîtrise de l'image, il y en a toujours une qui vous brûlera les doigts.

Avec celle du hurdler chinois Liu Xiang blessé aux adducteurs et au tendon d'achille qui rend les armes sans même combattre, le régime chinois va probablement l'apprendre à ses dépens.

En ce lundi 18.8.08 à 11h50 (heure locale de Beijing), malgré lui et en dépit de la mise en scène officielle dont il semble avoir été l'objet, Liu Xiang a donné, à des millions de chinois qui l'élevaient au rang d'icône olympique, l'image d'un chinois, seul, qui prend une décision pour lui-même, à la face de la Chine, à la face du monde, en déclarant forfait au départ de sa série qualificative sur 110 m haies. Médusé par le coup de théâtre auquel il vient d'assister, le public du « Nid d'oiseau » se révèle incapable de faire ce que tout public ferait en pareille circonstance : réconforter son champion blessé en l'ovationnant par des applaudissements ou une acclamation debout.

Les commentateurs sportifs parlent de drame ou de traumatisme national et décrivent la stupeur qui s'est emparée des tribunes. Vision conforme à la presse sportive. La nature du traumatisme n'est pas forcément celle de la chute d'un champion ou de la perte d'une médaille. L'essentiel ses situe ailleurs, dans l'impensable.

L'impensable pour un chinois : que Liu Xiang, sensé s'entraîner dans le plus grand secret depuis le 24 mai 2008, date de sa dernière course, puisse être blessé au point de ne pas pouvoir courir au moment des Jeux.
L'impensable pour les responsables sportifs chinois : que Liu Xiang, même incapable de s'aligner au départ d'un 110 m haies, n'apparaisse pas aux yeux de son public. Que le premier athlète masculin du pays à avoir remporté une médaille d'or olympique en 2004 aux Jeux d'Athènes ne puisse courir. Que Liu Xiang ne puisse servir à la conquête du rang de première puissance sportive mondiale, quitte à ce qu'il casse en plein effort, en héros national fauché par la blessure sur le champ d'honneur.
L'impensable que l'inimaginable puisse se produire alors que tout le reste a été pensé dans les moindres détails, jusqu'à l'harmonie des traits du plus obscur des figurants de la cérémonie d'ouverture. L'inconcevable : que Liu Xiang ne puisse offrir au monde et aux chinois une autre image que celle d'un athlète perclus de douleur qui s'en retourne, la mort dans l'âme et sans prendre l'avis de personne dans les entrailles du « Nid d'oiseau », sans même un regard pour ce public qui l'adule tant.
Tout a probablement été pensé et mis en scène. Sauf le moment de vérité, lorsque la parole est à la vitesse, à la souplesse et à la force pures en représentation et non plus aux stratagèmes et aux discours officiels. Et l'on se retrouve pris à son propre jeu de maîtrise de l'image, a cause d'un Liu Xiang qui ne peut survivre à un faux départ. L'image traumatise, génère des émotions, pose des questions.

Tant les larmes de Sun Haiping, l'entraîneur de Liu Xiang, inconsolable lors d'une conférence de presse d'anthologie, que l'explication officielle servie par Feng Shuyong, l’entraîneur en chef de l’équipe chinoise, ne pourront effacer l'image produite in situ ou par écrans interposés sur des millions de chinois : celle d'un compatriote, seul, en charge de décrocher l'or olympique et refusant de s'y résoudre dans l'intérêt de son intégrité physique.
Cette image, le discours officiel pourra l'interdire, certes, mais pas l'effacer de l'esprit des chinois qui l'ont vue. Pis que cela pour le régime en place, dès aujourd'hui et jusqu'à la fin des Jeux, toutes les images d'échecs, de réussites et de performances individuelles dont sont abreuvés les chinois pour maintenir leur engouement pour les Jeux réveilleront immanquablement les émotions liées à celle de Liu Xiang. Certes, on peut contrôler l'image, mais l'on ne peut maîtriser les émotions que celles-ci génèrent aux tréfonds des individus.

Au final, plus que les 8 médailles d'or du phénomène Michael Phelps en natation, c'est l'image du forfait de Liu Xiang qu'il faudra retenir de ces Jeux olympiques de Beijing. En confiant les Jeux à la Chine, le Comité olympique entendait accélérer l'ouverture de celle-ci sur le monde. Pour naïve que la décision pouvait a priori apparaître il y a deux mois encore, il semble qu'aujourd'hui Liu Xiang a inconsciemment donné un sérieux coup de main au CIO dans son pari : en jetant l'éponge sur ses rêves de médaille pour la Chine, Liu Xiang a, malgré lui, montré à ses compatriotes que l'individu avait une valeur.

Sphere: Related Content

Fabian « Spartacus » Cancellara en or !

Il l'avait annoncé, il l'a fait : « Spartacus » a gagné l'or du contre-la-montre de Beijing 2008 !

Le gladiateur qui s'effondre à l'arrivée, le drapeau suisse et l'hymne national qui s'élèvent au pied de la Grande Muraille de Chine. Bravo champion ! Merci pour ces images !

Il ne reste plus qu'à espérer maintenant qu'il ne vienne pas à l'idée d'un « bon docteur » de la délégation suisse de jeter une ombre sur ta médaille d'or dans quatre, huit ou douze ans. Pascal Richard en sait quelque chose : lorsque l'on décroche l'or aux JO, la croix suisse sur le maillot sert surtout de cible pour se faire flinguer dans le dos par un compatriote embusqué derrière le secret médical.

Sphere: Related Content

NAC 2010 : « touch and go » du Gripen à Sion

Le premier des trois candidats au remplacement partiel de la flotte de Tiger - le Saab JAS-39 Gripen (Gripen) - s'est posé le 24 juillet 2008 à Emmen. L'arrivée de l'appareil suédois marque le début des essais au sol et en vol des remplaçants possibles de nos vénérables Northrop F-5E Tiger II (Tiger). Les deux autres candidats, à savoir le Dassault Rafale et l'Eurofighter Typhoon du consortium européen EADS, seront testés durant le dernier trimestre de 2008.

Le Saab Gripen lors d'un « touch and go* » effectué à Sion le 30 juillet 2008
Copyright : Forces aériennes suisses

* Bienvenue dans le jargon aéronautique ! Par opposition à un « complet », un atterrissage où l'avion s'arrête et roule au parking, lors du « touch and go », le pilote pose l'avion et remet les gaz pour redécoller dans la foulée.

Pour en savoir et en voir plus :
Arrivée à Emmen du Gripen [communiqué de presse]
Arrivée des deux JAS-39 Gripen [photos sur le blog « avia news»]
NAC : le JAS-39 Gripen [présentation de l'oiseau sur « avia news »]
NAC 2010 : pas de Super Hornet pour la Suisse [billet du 2 mai 2008]
NAC 2010 : remplacement partiel des Tiger suisses [billet du 12 avril 2008]

Sphere: Related Content

How to... célébrer le 1er Août

Aux premières heures du 1er Août, alors que vous attendez que sur nos monts le soleil annonce un brillant réveil et prédise d'un plus beau jour le retour, prenez le temps - en vue de la soirée autour du feu et de l'Hymne national qui sera joué par la fanfare ou l'orchestre, voire diffusé par haut-parleurs - de réviser les paroles de notre chant patriotique, à tout le moins celles de la première strophe :

Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,
Et prédit d'un plus beau jour le retour,
Les beautés de la patrie
Parlent à l'âme attendrie ;
Au ciel montent plus joyeux
Les accents d'un coeur pieux,
Les accents émus d'un coeur pieux.

Utilisez ensuite la journée - si, si, vous ne travaillez pas le 1er Août - pour :
- apprendre le B.A. BA du lancer de drapeau. A défaut d'épater votre famille ou vos concitoyennes et concitoyens, vous entraînerez votre coordination motrice et spatiale ;
- ou pavoiser votre maison ou votre balcon des couleurs nationales. Si, malgré une légitime frustration, vous avez tout de même tout laissé en place depuis l'EURO '08, complétez avec les couleurs cantonales et/ou communales.

Le soir venu, revêtez une tenue de circonstance et rejoignez vos concitoyennes et concitoyens autour du feu préparé à cette occasion par votre commune.
Si vous ne possédez pas d'habit traditionnel, dans le genre armailli gruérien ou autre, vous pouvez très bien ressortir votre tenue du parfait supporter de la Nati : le symbole de la croix suisse étant très tendance et les couleurs les mêmes, personne ne saura que vous faites de la récupération. Tout le monde n'y verra que du feu !

Enfin, sitôt le discours officiel et/ou le feu d'artifice communal achevés - si votre commune n'a pas décidé de renoncer au feu d'artifice pour des raisons budgétaires, vous pouvez y aller de vos fusées et autres engins pyrotechniques.
Toutefois, même si vous devez faire preuve de la plus grande prudence dans l'engagement de ces engins, n'utilisez quand même pas des moyens disproportionnés pour procéder au lancement de vos deux fusées et de vos trois pétards. En pleine saison touristique, les pétards font déjà suffisamment de bruit comme cela.

Je vous souhaite une belle célébration du 1er Août que je fêterai pour ma part depuis mon lieu de vacances.

P.S. J'allais omettre le plus important : n'oubliez pas d'acheter l'insigne officiel du 1er Août 2008. L'arborer sur son habit est de bon ton un 1er août, mais surtout vos CHF 5.- permettront à la Fondation Pro Patria d'alimenter ses fonds destinés à l'encouragement de projets en faveur de la sauvegarde de notre patrimoine culturel et naturel, mais aussi à des fins sociales.

Sphere: Related Content

Sous la liseuse : Pierre Arditi

En présentant sous la forme d'un livre les répliques les plus drôles du théâtre, Pierre Arditi nous offre une véritable mine de répliques caustiques, brillantes et irrésistibles. Guitry, Feydeau, Anouilh, Poiret ou Veber : des trésors d'inventivité, de drôlerie, d'ironie et d'éloquence.

Voici trois répliques en guise de mise en bouche ; qui plus est, elles nous renvoient avec ironie à l'actualité militaire suisse de ces dernières semaines.

Quand un homme de bonne foi comme le colonel Ikonenko vous loge cinq balles à bout portant dans le ventre, on tombe ! Qui que l'on soit : on tombe ! C'est une simple question d'éducation.

Peter Ustinov, L'Amour des quatres colonels
(adaptation de Marc-Gilbert Sauvajon)

- Il était dans l'armée quand Sybil a voulu rompre ses fiançailles une première fois. Un jour, sous le prétexte de le nettoyer, il s'est mis à sucer le canon de son revolver.
- Non ?
- Oui !
- Heureusement qu'il n'était pas dans les chars !

Neil Simon, Drôle de couple
(adaptation d'Albert Husson)

Devant les journalistes : méfiez-vous ! Que vos réponses soient claires et précises. Car, comme cela s'est produit une ou deux fois depuis la naissance du journalisme, il se peut que vos propos ne soient pas déformés.

Robert Lamoureux, Le Charlatan

Sphere: Related Content

La figure de style du jour : avoir les jambes

Sur le Tour de France, au sortir d'un « grand numéro »* dans le col de Tout-En-Pente ou d'une victoire d'étape dans Les Pyrénées ou Les Alpes, la formule consacrée pour les forçats du bitume ressemble souvent à ça :

Aujourd'hui, dès les premiers tours de roue, j'ai senti que j'avais les jambes !

Après les derniers cas de dopage révélés lors de cette édition 2008 de la Grande Boucle, il devient très difficile de ne pas comprendre cette affirmation comme une métaphore, une litote, une métonymie ou une synecdoque :

Aujourd'hui, dès les premiers tours de roue, j'ai senti que j'avais le bon mélange !

La question de la classification du sens propre et du sens figuré intéressera certainement pas que le linguiste.

* formule chère aux commentateurs sportifs ou aux consultants cyclistes sur le Tour de France

Blogged with the Flock Browser

Sphere: Related Content

La figure de style du jour : Yasmina Reza

Je ne sais encore où et quand je vais utiliser cette métaphore glanée dans le roman Une désolation de Yasmina Reza, mais elle figure désormais au nombre de celles que je garde en mémoire :

Arborer une de ces gueules porte-misère qui justifient toutes les exécutions sommaires de l'histoire.

Yasmina Reza
Extrait de Une désolation, roman, Ed. Albin Michel, Paris, 1999

Par association d'idées, elle m'en rappelle d'ailleurs une autre, captée lors d'une émission de télévision dont j'ai oublié le nom depuis, tant de l'émission que de son auteur :

On ne peut rien à la tête qu'on a, mais tout à celle qu'on tire.

Sphere: Related Content

Accident de la Jungfrau : un pourquoi de trop

Voilà un an exactement que cinq recrues et un sergent de l'armée suisse ont perdu la vie sur le flanc sud de la Jungfrau. Depuis quelque temps, à la suite de l'insensée tragédie de la Kander, une question me titille. Cette question, Peter Rothenbühler, le rédacteur en chef du Matin, la formule très justement dans sa rubrique Opinions - A propos de tout de l'édition papier du Matin de ce 12 juillet 2008 :

L'accident de la Jungfrau
Juste une question, une ! Pourquoi les conclusions de l'enquête sur l'accident de la Kander ont-elles pu être présentées quelques jours après l'évènement. Et pourquoi l'enquête sur l'accident de la Jungfrau n'a toujours pas abouti, un an après l'évènement ?

Pour les familles et les proches des victimes, ce pourquoi est de trop. Laisser retomber l'émotion générale suscitée par ce drame pour pouvoir enquêter et travailler objectivement, dans le calme, est une chose. Observer un silence assourdissant sur le sujet devient gênant et laisse malheureusement le champ libre toutes les suppositions ou interprétations possibles.
Les familles et les proches des victimes ont droit à une explication. Et l'armée la leur doit, c'est un impératif, quel qu'en soit le prix à payer à l'interne. Il en va de sa crédibilité au sein de la population.

Hyperlien pour une remise en contexte
Accident de la Jungfrau

Sphere: Related Content