Commémoration du génocide des Arméniens

24 avril 2008

Les manœuvres diplomatiques évoquées dans mon billet précédent ne doivent pas occulter que ce 24 avril 2008 marque le 93e anniversaire du génocide des Arméniens de 1915. Perpétré d'avril 1915 à juillet 1916, ce premier génocide du XXe siècle à coûté la vie à un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie. Aujourd'hui encore, malgré les faits établis, la Turquie nie l'existence du génocide arménien et qualifie les événements de « prétendu génocide » ou de massacres.

Reconnu officiellement par l'Uruguay (en 1965 déjà), la Chambre des représentants de Chypre, 40 Etats des Etats-Unis, la Douma russe, le Parlement grec, le Sénat de Belgique, le Parlement de Suède, le Parlement libanais, le Vatican, L'Italie, le Parlement français, le Conseil national suisse (contre l'avis du Conseil fédéral), l'Argentine, les Pays-Bas, la Slovaquie, le Canada, et la Pologne, le génocide des Arméniens est également reconnu comme tel par certaines institutions internationales et supranationales : la sous-commission de l'ONU pour la prévention des droits de l'homme et la protection des minorités, le Parlement européen et le Conseil de l'Europe.


La déportation comme moyen
Le présent rappel des faits est extrait d'un article de la politologue et spécialiste de l'Arménie Laurence Ritter, paru dans l'édition du 24.04.2005 de Caucaz.com à l'occasion des 90 ans du génocide.
Le 24 avril 1915, plus de 600 intellectuels, médecins et prêtres sont arrêtés et déportés. Les hommes enrôlés dans l’armée ottomane sont désarmés et employés à des travaux de terrassement et progressivement éliminés.

Lorsque Talaat Pacha envoie dans les provinces les ordres de déportation de la totalité de Arméniens de l’Empire - y compris ceux situés très loin du front - il ne reste plus guère qu’à expulser des femmes, des enfants et des vieillards.

Les dépêches des ambassadeurs, comme l’Américain Morgenthau et le consul Leslie Davies - ce dernier étant en poste au coeur de routes de la mort à Kharput - font état des massacres de ces colonnes de déportés, affamés et en guenilles.

La déportation sert en fait à éliminer progressivement l’ensemble des Arméniens. Le point fictif de la déportation est le désert syrien. Et ceux qui y parviennent meurent dans des camps de fortune par centaines, ou sont massacrés sur place.

Les gouvernements des pays opposés à l’Allemagne font parvenir un texte de condamnation à la Sublime Porte, parlant pour la première fois dans l’histoire de « crimes contre l’humanité ». Un jeune Allemand, Armin T.Wegner, en dépit de l’alliance entre Turquie et Allemagne, photographie sans relâche cette extermination.

Les protestations ne servent à rien. Déportations et massacres continuent. A la fin du premier conflit mondial, il ne reste que quelques dizaines de milliers d’Arméniens en Turquie, à Istanbul notamment, contre un peu plus de deux millions en 1914.

Après la chute de l’Empire, les responsables des actes seront jugés, mais les sentences, notamment concernant Tallat Pacha et les deux autres membres du triumvirat organisateurs du génocide, sont peu appliquées et souvent prononcées par contumace. Les territoires arméniens sont complètement vidés de leur population chrétienne – Assyro-chaldéens, Syriaques et Kurdes Yésidis (non musulmans) ayant subi le plus souvent le même sort, bien que non visés directement par la déportation.

L’organisation des massacres par l’Organisation spéciale, les gendarmes turcs encadrant les convois dans des « sites abattoirs », mais aussi les tribus kurdes, ajoutés à la faim et la maladie, ont détruit les deux tiers du peuple arménien.

La reconquête du pouvoir par Kémal fait annuler le traité de Sèvres de 1920 qui prévoyait un foyer arménien sur ces territoires historiques. La France, qui avait mandat sur la Cilicie au début des années 1920, se retire, entraînant un nouvel exode et de nouveaux massacres des populations arméniennes qui avaient tenté de s’y réinstaller.

Dès lors, les Arméniens forment une diaspora. Quelque 300.000 survivants, entraînés par les Russes dans la retraite, ont trouvé refuge dans la petite république arménienne du Caucase rapidement soviétisée. Plusieurs centaines de milliers d’autres sont dispersés entre Grèce et Moyen-Orient, dans des camps de fortune, et beaucoup vont s’embarquer après-guerre, depuis le Levant sous mandat français, vers la France, mais aussi les Etats-Unis et l’Amérique du sud.

Après l’arrivée au pouvoir de Kémal, les Arméniens d’Istanbul, épargnés par la déportation après le 24 avril, et tous ceux qui avaient trouvé refuge dans la ville occupée par les Alliés, quittent à leur tour la Turquie.

La diaspora est aujourd’hui forte de quatre à cinq millions de personnes. Elle s’étend aux quatre coins de la planète, et l’Arménie compte entre 2,5 et 3 millions de personnes. L’importante communauté du Liban s’est vidée avec la guerre civile. Les plus grandes communautés sont aujourd’hui celles de Los Angeles, de Moscou et de France, où elle représente environ 350.000 à 400.000 personnes.
Avant de conclure ce devoir de mémoire, en musique, avec Charles Aznavour, et des images tournées au mémorial du génocide arménien à Etchmiadzin, à une vingtaine de kilomètres d'Erevan, je ne peux que vous encourager à aller lire l'excellent billet, ainsi que les commentaires qui l'accompagnent, publié en octobre 2007 par l'historien Lyonel Kaufmann sur son blog politis.ch. Il vous livre là tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le génocide des Arméniens et le débat qui l'entoure.


envoyé par albertfan

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Arménie : vers une normalisation des relations avec la Turquie ?

La commémoration ce jeudi 24 avril 2004 par l'Arménie et sa diaspora du 93e anniversaire du génocide de 1915 pourrait se dérouler dans la perspective d'une possible normalisation des relations avec Ankara. Tant Le Monde.fr que le magazine en ligne Nouvelles d'Arménie ou l'agence RIA Novosti ont rapporté ces derniers jours que « le ministre turc des affaires étrangères, Ali Babacan, a déclaré lundi 21 avril 2008 qu'il avait adressé une lettre une lettre aux autorités arméniennes appelant de ses vœux un retour au dialogue avec Erevan ».

L'initiative d'Ali Babacan intervient deux ans après celle lancée par le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui, sur pression des Européens il est vrai, appelait à « une normalisation des relations bilatérales en créant une commission mixte d'historiens pour faire la lumière sur ce qu'Ankara qualifie de massacres et non de génocide ».
Nous soutenons l’idée d’un nouveau processus de normalisation des relations avec l’Arménie et avons envoyé au nouveau gouvernement de ce pays un message expliquant que les portes du dialogue sont ouvertes.
Aujourd'hui, on ignore encore si les deux conditions posées par la Turquie il y a deux ans (arrêt des interpellations des Parlements nationaux à propos du génocide et évacuation des territoires azéris du Haut-Karabakh) s'appliquent toujours. On imagine qu'il y a probablement intention de la part d'Ankara de dissuader en ce 24 avril certains gouvernements occidentaux de se lancer dans des déclarations de sympathie trop appuyées à l'égard des Arméniens. Les pressions européennes pour parvenir à une normalisation des relations s'appliquent par ailleurs tant sur Ankara que sur Erevan. Ces pressions s'accompagnent maintenant, conjointement aux Etats-Unis, de critiques à l'encontre de la nouvelle majorité présidentielle arménienne pour violation des droits de l'homme depuis les élections du 19 février 2008. Et l'état de la situation ne serait pas complet si l'on ne relevait pas les déclarations faites ces derniers temps par les deux prétendants à l'investiture démocrate aux Etats-Unis, Hillary Clinton et Barack Obama, en vue d'une reconnaissance par leur pays du génocide des Arméniens.
Dès lors, les commentateurs s'accordent à penser que le moment choisi par la Turquie pour lancer son initiative s'avère décisif pour l'Arménie.


Toutefois, sur fond de nouveau « Grand Jeu » dans le Caucase - dont l'enjeu sont les pétroles de la Caspienne et leur acheminement en direction de l'Ouest, on ne connaît pas encore la position de Moscou sur la question des conditions du retour au dialogue entre Ankara et Erevan. Même si le président turc, Abdullah Gül, s'est empressé au lendemain de la présidentielle du 19 février 2008 de saluer l'élection du premier ministre sortant, Serge Sarkissian, qui avait les faveurs de la cote auprès de Vladimir Poutine, il n'est pas certain que Moscou laisse à Ankara toute latitude à diriger la manœvre et ne s'implique pas dans les tenants et aboutissants d'une normalisation des relations bilatérales entre l'Arménie et la Turquie. C'est plutôt cela qui risque de s'avérer décisif pour les deux parties en présence.

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Un classique : Bill Clinton et Boris Eltsine

23 avril 2008

Premier président russe entre 1991 et 1999, Boris Eltsine est décédé d'une insuffisance cardiaque le 23 avril 2007, à l'âge de 76 ans. Un monument signé Gueorgui Frangoulian a été inauguré en son honneur ce mercredi 23 avril 2008 dans le cimetière du couvent Novodiévitchi, à Moscou, où il a été inhumé. (cf. dépêche RIA Novosti)


Deux images me viennent spontanément à l'esprit lorsque je pense à Boris Eltsine : debout sur un char pour s'opposer à une tentative de coup d'Etat en 1991, et le fou rire provoqué chez Bill Clinton, lors de leur célèbre conférence de presse d'octobre 1995 ; un classique qui a fait le tour de la planète et que je ne me lasse pas de revoir à l'occasion.


envoyé par bboygatexxx

Deux extraits de Ma vie, l'ouvrage biographique de Bill Clinton, pour évoquer Boris Eltsine.
Le premier passage relate leur première rencontre, en juin 1992, alors que Bill Clinton était en course à l'investiture des Démocrates. Le second s'attache à la fameuse conférence de presse d'octobre 1995.
Le 18 juin, j'ai rencontré Boris Eltsine pour la première fois, alors qu'il était venu à Washington pour voir le président Bush. La coutume veut que les dirigeants étrangers en visite dans un autre pays rencontrent le leader de l'opposition. Eltsine était poli et amical, mais il me prenait un peu de haut. Je l'admirais beaucoup depuis qu'il s'était mis debout sur un char pour s'opposer à une tentative de coup d'Etat dix mois plus tôt. D'un autre côté, il préférait clairement Bush et pensait que ce dernier allait être réélu. A la fin de notre entretien, Eltsine m'a promis un brillant avenir, même si je n'étais pas élu cette fois-ci. Je pensais qu'il était l'homme qu'il fallait à la Russie postsoviétique, ... (Bill Clinton, Ma vie, p. 568)
A la conférence de presse qui suivi notre entrevue, j'ai déclaré que nous avions bien avancé sur la Bosnie, que nous étions tous deux en faveur de la ratification de START II et que nous allions travailler à la conclusion d'un traité général sur l'interdiction des essais nucléaires en 1996. C'étaient d'excellentes nouvelles, mais Eltsine m'a volé la vedette. Il a annoncé à la presse qu'il sortait de notre entrevue plus optimiste qu'il n'y était entré, à cause de tous les articles de presse prévoyant que notre rencontre « serait un désastre. Alors je me permets de vous dire pour la première fois que le désastre, c'est vous ». J'ai éclaté de rire, et les représentants de la presse ont fait de même. Je n'ai rien pu lui répondre d'autre que : « Ne vous trompez pas de cible, hein ? » Eltsine avait l'art de dire des vacheries avec humour. (Bill Clinton, Ma vie, p. 933)


Référence bibliographique
Ma vie, Bill Clinton, Odile Jacob (poches), Paris, 2005

Diaporama en hommage à Boris Eltsine sur RIA Novosti

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Eco-Edition : Flock se met au vert !

21 avril 2008

Structuré autour du principe des réseaux sociaux et basé sur la technologie de la Fondation Mozilla ainsi que du moteur de Firefox pour le rendu des pages Web, Flock est devenu mon navigateur Internet par défaut depuis la mi-février 2008. Aujourd'hui, les premières captures d'écran de son « édition écologique » ont été mises en ligne sur Flickr.

Même si l'adage veut que tous les goûts soient dans la nature et que l'idée de conscientiser l'internaute à sa préservation au travers d'un « naviguintégrateur social » soit louable [...voilà bien un néologisme - naviguintégrateur - qui ne risque pas de m'ouvrir les portes de l'Académie française], je doute que mon MacBook Pro accepte de se parer ainsi pour naviguer dans la blogosphère.

Pour vous faire une idée, voici une copie d'écran réalisée sur un Mac, ainsi que le commentaire officiel qui l'accompagne - laissé en anglais, pour ne rien enlever à la truculence de la formulation.

Screenshot of the new Flock Eco-Edition on Mac. The Eco-Edition is chock full of environmentally-conscious feeds, favorites, and media streams. 10% of search proceeds go to a charity that will be chosen by community vote.

Que les adeptes de Windows se rassurent : eux aussi peuvent se prendre pour Roger Federer à Wimbledon et servir leurs billets sur gazon. C'est ici, dans la Galerie de photos de Flocking.

P.S. J'ironise, j'ironise... et j'en oublie le lien qui vous permet de vous mettre au vert : http://browser.flock.com/eco/

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Pilatus PC-21 & Dassault Rafale

Deux liens vers deux billets lus sur « Aviation les nouvelles ! », blog découvert il y a peu. Le premier traite du début de carrière au sein des Forces aériennes suisses de l'avion d'écolage Pilatus PC-21, et le second des problèmes de vente que connaît le Dassault Rafale ainsi que de ses chances de succéder au Northrop F-5E Tiger II helvétique.


Pilatus PC-21, début de carrière

Extrait :
« Le dernier né de la firme Pilatus , le PC-21 va officiellement débuter sa carrière le 28 avril prochain au sein des Forces aériennes suisses (soit 6 machines), ainsi qu’auprès des Forces aériennes singapouriennes d’ici fin juin ! »
Lire l'article complet...

Pourquoi le RAFALE ne se vend-il pas ?
Extrait :
« Suite à la perte du contrat d’exportation au Maroc du fleuron de l’aviation militaire française, le Rafale, au profit du Lockheed F-16 Américain, une véritable polémique s’en est suivie avec plus ou moins de mauvaise foi. Je trouve donc intéressant de revenir sur ces échecs successifs et surtout d’essayer de trouver de vraies réponses. » […] « Rafale en Suisse ? Peu de chance ! »
Lire l'article complet...

On se trouve-là en présence du blog d'un passionné d'aviation, d'un pilote civil chevronné, certes. Toutefois, l'objectivité est au rendez-vous de l'analyse. De plus, le fait que le fond de page soit noir et n'affiche pas le traditionnel bleu azur de l'aviation laisse à penser cet « avia-blog » s'annonce différent des autres.
A mon avis, voilà un flux RSS de plus pour qui veut se tenir informé de l'actualité aérienne civile et militaire en Suisse.

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Nicolas Canteloup : Sarko à « Question Maison »


envoyé par fullhdReady

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EURO 2008 : les ballons du Crédit Suisse

18 avril 2008

Dans le 20 minutes et Le Matin Bleu de ce vendredi 18 avril 2008, on peut lire que les « ballons du Crédit Suisse font scandale ». Gracieusement offerts ces jours-ci à nos têtes blondes par le Crédit Suisse et l'Association suisse de football, en vue de faire monter la mousse* à l'approche l'Euro 2008, ces ballons auraient - c'est à prendre au conditionnel étant donné que l'information est basée sur le seul témoignage d'un père de famille - été cousus à la main par des enfants pakistanais. À la lecture de la déclaration du porte-parole de la deuxième banque de Suisse qui affirme que cette dernière a pris toutes les précautions nécessaires pour que ces 200 000 « ballons pour la Suisse » ne soient pas fabriqués par des enfants, il me vient une question :

sans mettre en doute les précautions certainement prises par le Crédit Suisse, quelqu'un croit-il vraiment à l'efficacité des codes de bonne conduite signés par des fabricants ou des fournisseurs opérant à de telles distances de l'Europe, que même un grand aventurier trouve ça loin ?

Personne ne veut prendre le risque de répondre ? Tant pis ! Pour tout vous avouer, je m'y attendais un peu.

Maintenant, je fais la proposition suivante :
demandons à tous les automobiliste de ce pays de signer un code de bonne conduite par lequel ils s'interdisent pour une semaine de dépasser les 120 km/h sur les autoroutes. Désactivons tous les radars et retirons toute présence policière sur les voies à grande vitesse. Procédons à un audit en début de semaine, et ensuite roule ma poule...

Là, maintenant, que celui qui pense que l'auteur d'une telle proposition n'a pas besoin d'aller se faire soigner, ne me jette pas le premier commentaire !**

* Je sais, l'expression consacrée est « faire monter la mayonnaise ». Toutefois, eu égard aux principaux sponsors de cette manifestation qui fleurera bon le houblon, je me permet cette audace métaphorique : « faire monter la mousse ».
** Désolé pour la double négation, mais c'est pour le fun.

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NAC 2010 : remplacement partiel des Tiger suisses

12 avril 2008

Le programme d'armement 2010 de l'Armée suisse prévoit l'achat d'un nouvel avion de combat (NAC) pour remplacer ses Northrop F-5E Tiger II (Tiger) équipant encore les Forces aériennes. Hier, la Suisse disposait de 3 à 400 avions de combat à réaction. Aujourd'hui, elle en engage 87 : 33 McDonnell Douglas F/A-18 C/D Hornet et 54 Tiger. Il s'agit pour elle de disposer demain de 60 à 70 avions de combat de la 4e génération. Compenser le retrait entre 2013 et 2015 des 54 Tiger devenus obsolètes représente toutefois un montant de 2,5 milliards de francs.

Quatres candidats en lice
Quatre candidats au remplacement des Tiger répondent au cahier des charges élaboré par les Forces aériennes : le Saab Gripen suédois, le Dassault Rafale français, le McDonnell Douglas Super Hornet américain et l'Eurofighter Typhoon du consortium européen EADS (D, S, I, GB). Remarque : retrouvez ces quatre appareils en vidéo dans la barre latérale située à droite du présent billet.

Il ne s'agit pas d'un nice to have, loin de là. Tout l'enjeu de cette acquisition d'un nouvel avion de combat réside dans le maintien de la crédibilité des Forces aériennes helvétiques, dans leur capacité à remplir les missions qui leurs sont dévolues. Il s'agit d'être en mesure d'assurer les tâches de police aérienne et d'avoir la capacité de pouvoir durer 24/24 heures durant quelque deux semaines. Il s'agit également d'être à nouveau capable de remplir la mission d'exploration (reconnaissance aérienne) et d'appui de feu air-sol au profit des Forces terrestres.

L'espace, le temps et les moyens
Pourquoi 60 à 70 avions de combat pour un si petit pays, qui plus est ne devant pas faire face à une menace militaire imminente ?

Rappelons les trois paramètres de l'équation à résoudre pour une force aérienne : l'espace, le temps et les moyens. En l'occurrence, un avion ne passant pas sa vie en l'air, il faut en disposer d'un nombre minimal pour pouvoir être le plus souvent possible en l'air afin de s'affranchir du temps nécessaire au décollage. Surtout dans un petit espace aérien comme celui de la Suisse, la capacité de réaction devant y être immédiate. En comparaison, des pays tels que la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark ou la Finlande possèdent quelques 60 avions de combat modernes. Certains procèdent déjà à des évaluations en vue de renouveler leur parc.

Une procédure...
Les Forces aériennes suisses procèderont à l'évaluation des 4 candidats durant les mois de juillet et août 2008. À l'issue de la procédure de sélection, les deux meilleurs appareils seront retenus et proposés. Toutefois, au final, ce sera au Parlement de décider, dès lors qu'il tient les cordons de la bourse. On parle ici de 2,5 milliards de francs.

Mais nous sommes en Suisse et il est fort possible que la population soit appelée à voter sur l'achat de ces nouveaux avions de combat. En effet, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) a décidé dimanche 30 mars 2008, lors de son assemblée générale à Soleure, de lancer une initiative populaire demandant un moratoire de dix ans sur l'acquisition de nouveaux appareils. Le GSsA se dit optimiste pour la récolte des 100'000 signatures nécessaires au dépôt de l'initiative.

...qui entend tenir compte du bruit
Comme annoncé par le porte-parole des Forces aériennes au lendemain de la votation du 24 février 2008 sur le bruit des avions de combat dans les zones touristiques, le bruit sera un des critères d'évaluation du futur avion de combat de l'Armée suisse.

J'ose à peine écrire qu'au vu de trois des quatre candidats en lice, déclarer cela est à peine plus rassurant que si le commandant de bord d'un Airbus A-380 affirmait qu'en cas de crash il sortira le train d'atterrissage pour amortir le choc.

Sans rire, le Rafale, l'Eurofighter et le Super Hornet sont des biréacteurs. En comparaison du Hornet actuel, les 20% de puissance supplémentaire des nouveaux réacteurs General Electric F414 du Super Hornet sont même un argument de vente du constructeur. En réalité, seul le monoréacteur Gripen est en mesure de satisfaire à l'exigence d'une quelconque réduction du bruit émis par un avion de combat.

Si l'on se rappelle qu'en 1993 la décision d'acquérir le F/A-18 C/D Hornet s'appuyait sur le fait que celui-ci était un biréacteur et que cela s'imposait pour des questions de survie au combat, on peut raisonnablement s'interroger sur les chances réelles du Gripen... ou alors sur celles des trois autres si la question du bruit venait vraiment à prendre le pas sur celle de la sécurité.

À suivre...


Hyperliens

F-5E Tiger II | F/A-18 C/D Hornet | Saab Gripen | Dassault Rafale | Eurofighter
F/A-18E Super Hornet
| EADS | Forces aériennes | GSsA

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L'ambulance de la Glâne ou le "génie de la milice"

11 avril 2008

Je vous remercie de m'avoir permis de vivre une expérience extraordinaire durant ces années. [...] ... dans l'immédiat, j'ai besoin d'oublier ce qui fut pour moi une sorte de passion.
Au moment de raccrocher sa combinaison rouge d'ambulancier du Centre des premiers secours sanitaires de la Glâne, plus d'un a certainement dû connaître ce besoin d'oublier. Oublier cette « sorte de passion » qu'évoque un ambulancier dans sa lettre de sortie du service de l'ambulance du district de la Glâne.

Oublier les montées d'adrénaline des départs en intervention, la tension des situations d’urgence. Et le manque aussi qui en résulte quand cela s’arrête. Oublier la difficulté de se rendormir une ou deux heures au retour d’une urgence de nuit. Quand  l’eau de la douche réconforte mais ne vous lave pas des images, des sons et des odeurs de l’intervention accident. Quand vous n’arrivez pas à effacer la vision de la moto explosée de votre coéquipier de basket et celle de son corps désarticulé qui vous hurle qu’il ne sera plus là pour vous faire la passe lors du prochain match.
Quelque treize ans plus tard, j'y étais assez bien parvenu, à oublier. Jusqu'à ce que le décès de ma maman en 2007 ne me plonge dans les archives de «Doly-centrale» ...

Un système de milice très Suisse

Durant ving-cinq ans, le service d'ambulance du district de la Glâne ne compta qu'un seul employé permanent : son gérant, en l'occurrence mon papa. Financé par les communes du district, le Centre des premiers secours sanitaires de la Glâne (CPSSG) ne pouvait s'offrir plus d'employés permanents. Partant, les centralistes, chauffeurs, ambulanciers ou chefs d'intervention qui assuraient la disponibilité permanente des premiers secours pour le district de la Glâne étaient tous des « miliciens » - des volontaires - qui mettaient leur temps libre à la disposition du service d'ambulance. Pendant quinze ans, je fus de ceux-là.

Une vie à côté du téléphone ...

Papa gérant du service d'ambulance, notre appartement est vite devenu «Doly-centrale», la centrale d'engagement de l'ambulance de la Glâne.
De jour comme de nuit, cela commençait toujours par un appel téléphonique sur le «treize trente-trois». Le 037 52 13 33, ou plus tard le 026 652 13 33, le numéro d’appel de l’ambulance. Le «treize trente-trois», une sonnerie différente des autres, de toutes les autres : le «treize trente-quatre», le «vingt-six zéro neuf», le «dix-neuf cinquante-deux» ou encore le «dix-huit quatre-vingt un». Toutes ces lignes aboutissaient sur le bureau de papa mais seule la sonnerie du «treize trente-trois» retentissait à travers tout l'appartement. La famille vivait au rythme de l'ambulance. Maman encore plus que n'importe qui.
Vingt-cinq années durant, elle n'a quitté l'appartement que «vite» ou «en vitesse», des fois que papa doive partir en intervention d'ambulance, alors que Vincent, Claude, Alexandre ou moi étions absents du domicile, permanence téléphonique et du réseau radio obligent. Avec le temps, maman était devenue la voix de l'ambulance de la Glâne.

La voix de l'ambulance

De nuit, c’était en principe papa qui prenait l'appel et qui souvent déclenchait soit Jean-Paul, Etienne, «Jeannot», «Titoune», Vincent, moi ou un autre. Une fois papa parti, maman assurait la permanence du téléphone et du réseau radio de l'ambulance.
Durant la journée, c’était presque toujours maman qui s’y collait :
- Bonjour Yolande, c’est Marie-Madeleine, …est-ce que Jean-Paul est là ? Ce serait pour une ambulance… Est-ce qu’il… Ah, il enfile déjà sa blouse ?! Dites-lui que c’est pour un malaise à Villaraboud. Hubert le prend devant chez vous dans cinq'. Il est déjà parti ?!
[En direction de la porte d’entrée de l’appartement - Il te rejoint au garage !
- Vous étiez en train de manger ? Vous alliez vous mettre à table… J’espère qu’ils ne devront pas aller jusqu’au Cantonal… J’averti tout de même le Parc qu’il aura du retard. Excusez-moi du dérangement Yolande. […] Merci, c’est gentil. […] Oui, je vous tiens au courant. Au revoir Yolande.
De jour comme de nuit, à la radio, c'était toujours la voix de maman qui réduisait la part d'inconnu :
- Doly 1 de Doly-centrale, répondez.
- Doly 1, j'écoute.
- La gendarmerie vient de me préciser : accident frontal, deux véhicules, deux blessés graves, un léger. À vous.
- Doly 1, compris, déclenchez le Parc. Terminé.
- Doly-centrale, compris, je déclenche le Parc. Terminé.»
En intervention accident, en transfert sur le Cantonal ou sur le CHUV, seuls dans la nuit à la recherche d'une ferme isolée dans laquelle attendait «un fémur cassé», c'était en permanence la voix de maman qui nous reliait avec l'Hôpital de Billens, l'Hôpital cantonal de Fribourg ou le CHUV de Lausanne, le médecin, les autres services d'ambulance, le Centre de renforts de Romont - les sapeurs-pompiers - et la gendarmerie.

Speedy Jean-Paul

De nuit comme de jour, lorsque «Doly 1» et «Doly 2» étaient encore stationnées à la route d’Arruffens 22, dans le garage souterrain de l'immeuble où nous habitions, le fait de prendre Jean-Paul devant chez lui nous évitait surtout le camouflet de le découvrir, battant la semelle devant la porte du garage, à attendre que le véhicule sorte – enfin !
C'est qu’il était rapide, Jean-Paul. Très rapide. Souvent plus que nous qui n’avions que deux étages à dévaler et un vingt mètres à courir pour embarquer dans «Doly 1». Deux cents mètres. C’était, grosso modo, la distance qu’il avait à parcourir entre chez lui – quatrième étage – et le garage de l’ambulance. - Ben, je dors avec mon équipement au pied du lit quand je suis de piquet ... Pas vous ? Une nuit, après lui avoir passé le volant de "Doly 1" et indiqué notre destination ainsi que le cas qui nous attendait, il m'a dit n'avoir pas pris le temps d'enfiler ses chaussettes et être pieds nus dans ses bottes fourrées ...
Et tous les handicaps que papa s’ingéniera à nous imposer au fil du temps n’y changeront rien. Les poches de nos blouses blanches, et plus tard de nos combinaisons, déformées à se déchirer par un carnet de fiches d’intervention, un porte-mine - «Parce que cela fonctionne en toute situation !», un stylo bille, un stylo feutre indélébile, une craie grasse de couleur jaune, une paire de ciseaux à bouts ronds, une pince à clamper, une paire de ciseaux universels - «Pour couper les jean’s et les blousons de cuir sans devoir bouger le blessé !», une mini lampe torche pour tester la mydriase, deux rouleaux de bande adhésive de largeurs différentes, deux ou trois paires de gants de latex, un gros mini Pocket Mask pour la ventilation «bouche-à-nez», …et l’indispensable radio portative à la main, Jean-Paul restait le plus rapide.

Hello Doly !

La première «Doly 1» ... C'était un fourgon Fiat 1100. Déjà sous-motorisé pour une ambulance, avec les quelque 1'000 kilos de matériel sanitaire rajoutés par papa, c'était un vrai veau.
Descente en urgence sur le CHUV. Papa au volant, Jean-Paul et Romain à l'arrière avec le patient. Feux bleus enclenchés, pied au plancher pour attaquer la montée d’Essertes au déboulé d’Oron-la-Ville : quarante et un à l’heure ...et clignoteur à droite pour indiquer à la voiture qui à la voiture qui talonne «Doly» qu'elle peut doubler !
La première fois où cette anecdote est parvenu à mes oreilles, j’ai cru à une boutade de Jean-Paul. Il avait coutume d'en faire au retour d'une intervention difficile. C'était sa façon de procéder d'évacuer la tension, autour d'une tasse de café. Et il en faisait parfois des tonnes lorsqu’il évoquait «Doly», ses reprises, sa tenue de route et sa pointe de vitesse.
Jusqu’au soir où je me suis retrouvé moi-même en transfert d’urgence sur Lausanne, dans la montée d'Essertes, avec Jean-Paul qui jouait du levier des vitesses pour éviter qu’en troisième l’aiguille du tachymètre ne passe lamentablement sous la marque des quarante, et qu’en deuxième les vibrations parcourant la caisse du fourgon n’achèvent le blessé. Et à nos trousses, une Golf qui à grand renfort d'appels de phares demandait le droit de nous doubler...

Une époque, un système

On a dit, à l’occasion, que le système de service d’ambulance mis en place dans la Glâne était la meilleure solution pour le district. Peut-être. À tout le moins, cela demanderait une étude comparative pour l'affirmer.
Toutefois, au vu du coût que représente aujourd'hui pour la collectivité un service de premiers secours professionnel, la solution adoptée dans la Glâne n'était pas aussi amateure qu’ont bien voulu le dire ses plus ardents détracteurs.

Notes de fin

La mise en ligne de ce billet et celle sur Flickr d'images retrouvées dans les dossiers de «Doly-centrale» constituent deux clins d'oeil de ma part : l'un à l'adresse de l'«équipe des rouges» - comme nous appelait «Titoune» - et l'autre à «leurs Doly's».
Si les «Doly's» ont quitté Romont pour Vaulruz, l'«équipe des rouges» ne s'est pas dissoute pour autant. Un bonne partie de ses membres est restée active au sein du Club 144 Rescue Team de Romont.

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Les «Doly's» à la parade
| L'«équipe des rouges» à l'engagement

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Ambulances Sud Fribourgeois
| Club 144 Rescue Team Romont


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Assurance-maladie et médecine à deux vitesses

8 avril 2008

Le 1er juin 2008, le peuple suisse sera appelé à voter, entre autres sujets, sur l'article constitutionnel «Qualité et efficacité économique dans l'assurance-maladie». Il s'agit-là d'un contre-projet à une initiative populaire intitulée «Pour la baisse des primes d'assurance-maladie dans l'assurance de base».

Lancée en 2006 par le parti de l'UDC (Union Démocratique du Centre), l'initiative se présentait comme l'unique moyen de baisser les primes d'assurance-maladie. Elle entendait freiner l'explosion toujours plus forte des coûts de la santé en réformant en profondeur l'actuel système de santé par l'introduction de quatre instruments conformes à l'économie de marché libre :
  • un financement plus transparent, pour empêcher les coulages financiers ;
  • la liberté de contracter, pour contrôler les agissements de groupes d'intérêts toujours plus nombreux qui poussent les coûts de la santé à la hausse ;
  • une nouvelle définition du catalogue des prestations ;
  • la fixation de la part des collectivités publiques aux dépenses totales.
Mise en concurrence avec un contre-projet du Conseil fédéral, l'initiative de l'UDC a été retirée en janvier 2008. Le contre-projet proposé par le gouvernement entend définir les principes de la politique de santé dans la Constitution fédérale, soit :
  • l’instauration d'une concurrence réglementée entre les acteurs du secteur de l'assurance-maladie ;
  • la qualité des prestations ;
  • l’efficacité économique du système de santé.
Avec d'un côté les défenseurs d'un système de santé dit efficace d'un point de vue économique (le Conseil fédéral ainsi que le Parlement, l'Union Démocratique du Centre, économiesuisse, santésuisse et H+ Les Hôpitaux de Suisse), et de l'autre ceux qui voient dans l'article constitutionnel proposé un premier jalon vers une médecine à deux vitesses (le Parti socialiste suisse, le Parti évangélique suisse, plusieurs conférences de gouvernements cantonaux en charge des affaires sociales et de la santé, différentes associations ou fédérations de patients et de professionnels de la santé, ainsi que l'Union syndicale suisse), la campagne promet d'être intéressante. À tout le moins en ce qui concerne le nombre de rapports que comptera la boîte à vitesses de l'ambulance.

Pas de médecine à deux vitesses : un lieu commun
«Concurrence réglementée», «qualité des prestations» et «efficacité économique» au profit de tous·tes, comme l'aurait dit Kant : il se peut que ce soit juste en théorie, mais en pratique cela ne vaut rien (Théorie et Pratique).
Nul besoin d'être grand clerc pour comprendre que les instruments proposés et sensés répondre aux règles de l'économie de marché libre sont les mêmes que ceux employés aux Etats-Unis. HMO (Health Maintenance Organization), Managed Care ou Gate Keeper, autant de termes qui fleurent bon la modernité et qui, depuis quelques années déjà, font florès dans le discours sur le système de santé suisse.
Le système de santé américain. Une véritable Success Story : quelque 47 millions de personnes sans aucune couverture maladie, un système de santé parmi les plus chers et les plus inefficaces des pays riches, des caisses-maladie ne sélectionnant que les «bons risques». En somme, le «rêve américain» pour les zélateurs suisses de l'application pure et dure des règles de l'économie de marché libre au système de santé.

Pas de médecine à deux vitesses et pas de privatisation du système de santé en s'inspirant de ce qui se fait aux Etats-Unis ? Certes, en Suisse, l'assurance de base obligatoire garanti l'accès à des soins de qualité pour tous·tes. Toutefois, le réel libre accès au médecin, à l'établissement hospitalier, au type de médecine et au médicament de son choix, ainsi que l'affranchissement des listes d'attentes dans les hôpitaux publics pour une intervention chirurgicale, passe déjà de plus en plus par la conclusion d'assurances complémentaires.

...à suivre...

Une synthèse en images
Deux vidéos pour tenter de synthétiser mon propos.
La première - d'une durée de 4:03 min. - présente la vision que se fait Microsoft de la gestion future de notre santé. On notera que les personnes mises en scène sont des personnes qui ont le temps et les moyens de prendre soin de leur santé.
La seconde - d'une durée de 2:13 min. - est la bande-annnonce de Sicko, le documentaire de Michael Moore sur le système de santé américain. Sa vision des réalités d'un système de santé dont certains éléments sont souvent pris pour modèles par des économistes.





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Votation populaire du 1er juin 2008 | Union Démocratique du Centre (UDC) | Parti socialiste suisse (PS)

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Changements de printemps

6 avril 2008

La dynamique «nettoyages de printemps» qui circule à travers l'appartement depuis quelques jours s'est propagée jusqu'à mon bureau, en l'occurrence jusqu'à mon blog.

Les changements significatifs

D'abord le nom. Le «François Monney blogue...» de départ a été remplacé par «Les facettes de FramMonney».
En acrobatie aérienne, tourner un tonneau à «facettes» consiste pour le pilote à stopper la rotation de roulis de l'avion sur une ou plusieurs positions, créant ainsi des «facettes» tout au long de la figure. Pour être beau, le tonneau à «facettes» doit être relativement lent, le temps passé en rotation devant être sensiblement égal au temps passé à l’arrêt sur une position. Surtout, le pilote doit tenter de conserver sa ligne de vol tout en exécutant sa figure.
Partant, c'est ce que je vais tenter de faire : garder une ligne éditoriale tout en séquençant ce blog en fonction de mes différentes «facettes».

Et puis le design. Là, je pense avoir trouvé le «Blogger Templates» qui répond mieux que le précédent, tant à mes goûts qu'à mes besoins. Surtout, je m'y retrouve mieux dans son code lorsque je veux mettre les mains dans le cambouis pour modifier un élément ou un autre. Un bémol peut-être : il me semble qu'il s'affiche plus lentement que son prédécesseur.

Enfin le flux de syndication. Il est désormais desservi par FeedBurner. Aussi, n'oubliez pas de vous réabonner, le cas échéant.

Les menus changements à venir

Pour conclure, il est fort probable que quelques menus changements interviendront encore prochainement, tant au niveau du bandeau publicitaire de l'en-tête que des différents «widgets» inclus dans le «Templates» de base.

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eBlogTemplates | FeedBurner

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Ceux qui montent en grade : Roland Favre

2 avril 2008

Le Conseil fédéral a nommé ce mercredi 2 avril 2008 le brigadier de milice Roland Favre, de Broc FR, chef de la Base logistique de l'armée. Agé de 49 ans, Roland Favre succède au divisionnaire Werner Bläuenstein ; il entrera en fonction le 1er juin 2008, avec promotion au rang de divisionnaire.

À la tête de la brigade d'infanterie de montagne 10 depuis 2004 en qualité d'officier de milice, Roland Favre est rapporteur dans l'état-major personnel du chef du Département fédéral des finances sur le plan professionnel. Diplômé en mathématiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, Roland Favre a travaillé de 1982 à 1992 en qualité d'adjoint scientifique dans le groupe de la planification de l'ancien Département militaire fédéral et a été chef du service financier de l'Administration fédérale des finances de 1992 à 1999.

Même si la dernière réforme en date a prévu dès le départ que des officiers de milice puissent à l'avenir briguer de telles fonctions au sein de l'armée suisse, le fait est suffisamment rare pour qu'il mérite d'être signalé.

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Base logistique de l'armée | Broc FR

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Les Red Arrows, un Sopwith Camel et un Spitfire pour les 90 ans de la RAF

1 avril 2008

Née de la fusion du Royal Flying Corps et du Royal Naval Air Service le 1er avril 1918, la Royal Air Force (RAF) devint une légende lorsque Winston Churchill rendit hommage en ces mots aux 3 080 pilotes qui mirent en échec l'offensive aérienne de l'Allemagne nazie contre l'Angleterre en été 1940 :

Jamais dans le domaine de la guerre, tant d’hommes n’avaient eu une telle dette à l’égard d’un si petit nombre d’individus.

Deux vidéos pour marquer les 90 ans de la Royal Air Force en ce 1er avril 2008. La première - d'une durée de 1:50 min - est une ode à deux ailes emblématiques de la RAF : le Sopwith Camel (le biplan) et le Spitfire (le monoplan aux ailes elliptiques). La seconde - d'une durée de 4:12 min - est un ballet des Red Arrows, la fameuse patrouille aérienne acrobatique de la RAF.

A visionner, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux et des oreilles...

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