C'est en tant que « héros » - titre décerné par ses supérieurs hiérarchiques - que le général David Petraeus a remis ce mardi 16 septembre 2008 le commandement des forces de la coalition en Irak au lieutenant-général Raymond Odierno, bientôt promu au rang de général.
Le lieutenant-général Raymond Odierno (à gauche) et le général David Petraeus (à droite)
© Reuters/Mike Theiler
Le nouveau commandant des forces de la coalition en Irak, le lieutenant-général Odierno, fut durant quinze mois, jusqu'en février 2008, le second du général Petraeus sur le théâtre des opérations. La transmission de pouvoir s'est donc effectuée entre deux membres d'une équipe que l'on dit gagnante, même si le général Petraeus demeure pour sa part humble et prudent quant à son bilan en Irak.
En poste à Bagdad depuis le début de l'année 2007, le général David Petraeus (56 ans) passe pour l'artisan de la relative amélioration de la sécurité en Irak au cours de ces dix-neuf derniers mois, notamment grâce à la mise en œuvre d'une stratégie contre-insurectionnelle.
Une amélioration toute relative et que le général lui-même estime fragile, l'Irak demeurant à ses yeux un centre de gravité pour al-Qaïda.
Le général Petraeus ne part toutefois pas se reposer sur ses lauriers. Promu au commandement central de l'armée américaine, il supervisera désormais les opérations au Moyen-Orient et en Asie. Un véritable défi, dès lors qu'il devra gérer de front la guerre en Irak, celle en Afghanistan, la résurgence d'al-Qaïda au Pakistan et l'influence iranienne dans la région.
Pour en savoir plus
Si vous désirez en savoir plus sur le bilan du général Petraeus, je vous conseille vivement de lire « Le départ de Petraeus », un excellent billet de Stéphane Taillat*, l'animateur de l'excellentissime blog « En Vérité - Narrations alternatives et contre-insurrection ». Stéphane Taillat nous dresse là le bilan du général Petraeus en essayant de sortir des sentiers battus. A lire, vraiment.
*Stéphane Taillat est professeur d'histoire-géographie en lycée, agrégé d'histoire et titulaire d'un master en relations et sécurité internationales (IEP de Toulouse). Il poursuit des recherches sur la contre-insurrection en Irak dans le cadre d'un doctorat.

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