Brève... NAC 2010 : l'Eurofighter à Emmen

6 novembre 2008


Les deux Eurofighter Typhoon II du consortium européen EADS (D, S, I, GB) mis à la dispostion d'armasuisse et des Forces aériennes pour être évalués en vue du remplacement partiel de la flotte vieillissante des Northrop F-5E Tiger II ont atterri sur l'aérodrome d'Emmen (LU), ce jeudi 6 novembre 2008 à 14h20.

En provenance d’Allemagne, les deux machines biplaces subiront le même programme de tests que le Saab Gripen suédois et le Rafale de Dassault Aviation. Les essais au sol et en vol devraient s'achever le 5 décembre 2008.

Pour d'autres photos ainsi que de plus amples informations : avia news, le blog de Pascal Kümmerling.

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2 commentaire(s):

Anonyme a dit…

Indépendamment du fait de savoir s'il faut de nouveaux avions de combat ou pas, la situation reste historique du fait que c'est trois avions européens qui restent au choix final et qu'aucun avion us ne soit présent.
Depuis 1945, la Suisse a été dans le sillage des Américains notamment en matière militaire. Je sais qu'en partie ce sont les circonstances qui ont généré cette situation. Il n'empêche que c'est ce symbôle qui restera. Surtout si la Suisse s'intégrait un jour et par la suite dans le système européen de défense.
Bonne journée

François Monney a dit…

Merci Lyonel pour ce commentaire qui me permet de rebondir sur le sujet.

En effet, la décision prise par Boeing - le constructeur du «F/A18 E/F Super Hornet» - en avril 2008 de ne pas participer à l'appel d'offres en vue du remplacement partiel de la flotte des 54 «Northrop F-5E Tiger II» encore en service dans les Forces aériennes suisses, place la Suisse dans la situation où elle doit choisir au final entre 3 appareils de facture européenne.

Comme tu l'écris, indépendamment du fait de savoir s'il faut ou non de nouveaux avions de combat, je suis d'avis - un avis modeste, partant ouvert à la critique - que cette situation combinée avec l'initiative populaire du GSsA (Groupement pour une Suisse sans armée) «Contre de nouveaux avions de combat» constitue l'occasion rêvée de dépasser les 2 seules questions qui s'imposent en apparence :
1. Un nouvel avion de combat, oui ou non ? 2. Si oui, lequel ?
...quand bien même, on ne demandera au peuple de ne se prononcer que sur la première question, la réponse à la deuxième étant donnée avant, par les spécialistes.

Toujours de mon point de vue, la ou les questions essentielles sont les suivantes :
si l'on accepte d'investir quelque 2,5 milliards de francs suisse, au-delà du simple fait de conserver une force aérienne digne de ce nom et capable de remplir les missions qui lui sont dévolues, comment nous positionnons-nous par rapport à un système européen de défense et, si nous reconnaissons que la sécurité de la Suisse passe par un renforcement des partenariats avec des forces armées européennes, voire à une adhésion à un système européen de défense, quel effet rechercherions-nous à induire dans ce système ?

Si l'on admet que la question formulée a une quelconque pertinence, il convient alors d'opérer une distinction entre les 3 appareils en compétition.
Tous trois sont de facture européenne, certes (France, Suède et Allemagne-Espagne-Italie-Grande-Bretagne), mais pas de la même manière. Deux - le Saab «Gripen» suédois et l' «Eurofighter» du consortium EADS - sont des vecteurs aériens embarquant principalement, si ce n'est exclusivement des systèmes d'armes américains, alors qu'un seul, en l'occurrence le «Rafale» français, est le produit du seul pays européen qui dispose encore, à l'instar des Etats-Unis ou de la Russie, d'une industrie de l'armement capable de fabriquer un avion de combat de A à Z.
Si l'on garde à l'esprit que l'ambition du «JSF/F-35» (traduit: l'avion d'attaque interamées F-35 américain) - encore en cours de développement - est de s'imposer comme l'avion de combat omnirôle dont devront s'équiper à terme toutes les forces armées alliées de près ou de loin aux Etats-Unis, sous peine - veut-on le [faire ?] croire - de ne pas être interopérable au niveau international, la distinction effectuée avant est à mes yeux de la première importance pour définir la vision que l'on a d'un système européen de défense. Et là, il ne s'agit que du secteur des forces aériennes.

Ne nous leurrons pas : que ce soit pour des missions de police aérienne ou de défense aérienne, voire pour la participation à des missions à l'étranger sous l'égide de l'ONU, les appareils testés ces temps-ci par armasuisse et les Forces aériennes sont tous 3 aptes à remplir à la perfection leur rôle, étant entendu que l'avion de combat parfait, celui qui domine tous les autres, n'existe pas et n'existera jamais, qui plus est en tenant compte du temps que nous mettons nous les Suisses à choisir avec le plus grand soin possible un avion de combat.

Donc, d'une part pour aborder le point «d'être ou non dans le sillage des Américains», et d'autre par pour tenter de conclure ce long prolongement de ma brève, opter pour l'un ou l'autre des 3 avions de combat évalués, c'est opter pour une conception d'un système européen de défense : autonome ? ou selon la vision qu'en ont les Etats-Unis?
Adopter les standards de l'OTAN pour assurer le succès d'opérations de gestion des crises sous l'égide de l'ONU, ce qui nécessite une interopérabilité au niveau international, ne se discute pas. Mais le faire en adoptant aussi les standards matériels dictés par les Etats-Unis, en croyant benoîtement réaliser des économies d'échelle - c'est l'argument de vente des Américains pour le F-35 - mérite d'être réfléchi à deux fois. En d'autres termes : le «Gripen» ou l'«Eurofighter» représentent-ils autre chose que de simples avions de transition avant de passer sur le «JSF/F-35», en l'occurrence sous le statut de client du complexe militaro-industriel des Etats-Unis ?
Et là, nous les Suisses, même si au final le peuple venait à refuser l'acquisition d'un nouvel avion de combat, nous avons l'occasion rêvée d'ouvrir le débat, tant au niveau national qu'au niveau européen, à défaut de nous contenter de nous borner à choisir un avion de combat pour remplacer nos Tiger dépassés afin de couvrir nos besoins helvétiques. En reprenant les termes du premier Chef de l'Armée Christophe Keckeis - «la neutralité n'est pas une excuse pour ne rien foutre» - nous avons-là l'opportunité historique d'expliquer à nos partenaires européens comment nous, les Suisses, concevons l'idée d'un système européen de défense.
Un seul regret de ma part : comme en 1993, le peuple suisse n'aura pas le choix en votation. Ce sera : 2,5 milliards ou non pour un nouvel avion de combat, point barre. Partant, dans l'idéal, pour qu'il y ait vraiment débat et utiliser au maximum le potentiel offert par notre système politique, le peuple devrait pouvoir se prononcer ainsi : 1. Un nouvel avion de combat, oui ou non ? 2. Si oui, lequel : «Rafale» ou «Gripen» ? «Eurofighter» ou «Rafale» ? Mais là, je sais, je nage en plein utopie ;-)

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