
Deux images me viennent spontanément à l'esprit lorsque je pense à Boris Eltsine : debout sur un char pour s'opposer à une tentative de coup d'Etat en 1991, et le fou rire provoqué chez Bill Clinton, lors de leur célèbre conférence de presse d'octobre 1995 ; un classique qui a fait le tour de la planète et que je ne me lasse pas de revoir à l'occasion.
envoyé par bboygatexxx
Deux extraits de Ma vie, l'ouvrage biographique de Bill Clinton, pour évoquer Boris Eltsine.
Le premier passage relate leur première rencontre, en juin 1992, alors que Bill Clinton était en course à l'investiture des Démocrates. Le second s'attache à la fameuse conférence de presse d'octobre 1995.
Le premier passage relate leur première rencontre, en juin 1992, alors que Bill Clinton était en course à l'investiture des Démocrates. Le second s'attache à la fameuse conférence de presse d'octobre 1995.
Le 18 juin, j'ai rencontré Boris Eltsine pour la première fois, alors qu'il était venu à Washington pour voir le président Bush. La coutume veut que les dirigeants étrangers en visite dans un autre pays rencontrent le leader de l'opposition. Eltsine était poli et amical, mais il me prenait un peu de haut. Je l'admirais beaucoup depuis qu'il s'était mis debout sur un char pour s'opposer à une tentative de coup d'Etat dix mois plus tôt. D'un autre côté, il préférait clairement Bush et pensait que ce dernier allait être réélu. A la fin de notre entretien, Eltsine m'a promis un brillant avenir, même si je n'étais pas élu cette fois-ci. Je pensais qu'il était l'homme qu'il fallait à la Russie postsoviétique, ... (Bill Clinton, Ma vie, p. 568)
A la conférence de presse qui suivi notre entrevue, j'ai déclaré que nous avions bien avancé sur la Bosnie, que nous étions tous deux en faveur de la ratification de START II et que nous allions travailler à la conclusion d'un traité général sur l'interdiction des essais nucléaires en 1996. C'étaient d'excellentes nouvelles, mais Eltsine m'a volé la vedette. Il a annoncé à la presse qu'il sortait de notre entrevue plus optimiste qu'il n'y était entré, à cause de tous les articles de presse prévoyant que notre rencontre « serait un désastre. Alors je me permets de vous dire pour la première fois que le désastre, c'est vous ». J'ai éclaté de rire, et les représentants de la presse ont fait de même. Je n'ai rien pu lui répondre d'autre que : « Ne vous trompez pas de cible, hein ? » Eltsine avait l'art de dire des vacheries avec humour. (Bill Clinton, Ma vie, p. 933)
Référence bibliographique
Ma vie, Bill Clinton, Odile Jacob (poches), Paris, 2005
Diaporama en hommage à Boris Eltsine sur RIA Novosti

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